| ORÉMUS, subst. masc. A. − RELIG. L'une des oraisons, des prières dites à la messe par le prêtre et dont le premier mot oremus est une invitation à prier. Après l'échange des antiennes et des répons, après l'oremus, le prêtre montait à l'autel, les épaules et les mains enveloppées de l'écharpe de soie blanche, pour saisir l'ostensoir (Huysmans, En route, t.1, 1895, p.154). B. − Fam., vieilli. Oraison, prière. Les deux bonnes femmes tombèrent à genoux, se signèrent et se mirent à murmurer des oremus (Maupass., Contes et nouv., t.1, Norm. 1882, p.74).Nous ne sommes pas ici pour entendre des exhortations ni des oremus. Si peu qu'il nous soit payé, notre temps est précieux (Aymé, Cléramb., 1950, I, 3, p.27). − Péj. Croqueur d'orémus. Prêtre. Convenez, monsieur, que ce croqueur d'orémus avait de saintes maximes sur le gouvernement (A. France, Dieux, 1912, p.130). Prononc. et Orth.: [ɔ
ʀemys]. Ac. 1740, 1762: oremus; dep. 1798: oré-. Littré, DG, Rob.: oré- mais Lar. Lang. fr.: ore-. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p.237: un orémus, plur. des orémus. Étymol. et Hist. 1560 (Viret, Cuisine papale, 64, Fick ds Delb. Notes mss). Mot lat. signifiant «prions», première pers. du plur. du subj. du verbe orare «prier», précédant souvent des prières de la liturgie catholique, qui devaient être récitées en commun. Fréq. abs. littér.: 35. |