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ORDALIE, subst. fém.
HIST. Épreuve judiciaire employée au Moyen Âge pour établir l'innocence ou la culpabilité de l'accusé. Synon. jugement de Dieu (v. jugement C 1).Ordalie par l'eau, par le feu.
P. anal., ETHNOL. Lorsque deux guerriers (...) prétendaient avoir droit à un même honneur, l'un défiait l'autre à une ordalie. Chacun d'eux suspendait alors une pièce de viande à une flèche, la touchait de ses lèvres, puis l'élevait bien haut et prenait le soleil à témoin, ajoutant que s'il mentait, il était prêt à mourir. Si l'un de ceux qui avaient prononcé le serment ou l'un de ses parents mourait peu après, la tribu le considérait comme un parjure et l'on attribuait à son rival l'exploit, motif du conflit. Les serments et les ordalies sont très caractéristiques des peuples de l'ancien monde, en particulier des Nègres d'Afrique, et ont survécu en Europe jusqu'au Moyen Âge (Lowie,Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p.317).
Prononc. et Orth.: [ɔ ʀdali]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1693 hist. ([G. Ménage], Menagiana, Paris, p. 418); 2. 1936 ethnol. (Lowie, loc. cit.). Empr. au lat. médiév. ordalium «jugement de Dieu» (dep. le xes. dans le domaine angl. ds Nov. gloss.), empr. à l'ags. ordāl, de même sens.