| OPIME, adj. A. − HIST. ROMAINE. Dépouilles opimes. V. dépouille1. B. − Littér. Riche, opulent, admirable. Et d'opimes joyaux, même dans la décade, Couverte tu seras comme un riche coursier. Dors, mon bon poignard, dors, vieux compagnon fidèle (Borel, Champavert, 1832, p.43).Byron, dans mon expérience et dans ma production, aura figuré l'exemple majeur, opime, de ces situations où (...) je donne le change (Du Bos, Journal, 1928, p.203). Prononc. et Orth.: [ɔpim]. Ac. 1762-1935: opimes, adj. fém. plur. (v. aussi Littré, Rob.). Étymol. et Hist. a) 1558 «fertile, riche» (Epistre du Lymosin ds OEuvres de Rabelais, éd. Marty-Laveaux, t. 3, p.276 et p.278) attest. isolées, à nouv. au xixes. «riche, opulent» (Mercier Néol. 1801 p.154); b) 1571 dépouilles opimes (Gohory, Trad. d'Amadis, 152 b, livre XIII d'apr. Vaganay ds Fr. mod. t.6, p.64). Empr. au lat. opimus (de ops, opis «pouvoir; richesse») «fécond, fertile; riche; opulent» et dans l'expr. spolia opima «dépouilles opimes, butin remporté par le général romain qui avait tué de sa propre main le général ennemi». Fréq. abs. littér.: 23. |