| OPACIFIER, verbe trans. [Le compl. désigne un corps, une substance] Rendre opaque. Puis la glace sensibilisée et encore humide est exposée dans la chambre noire. Viennent ensuite le renforcement et le noircissement qui ont pour objet d'opacifier les noirs (Civilis. écr.,1939, p.10-2).− En emploi pronom. passif. Devenir opaque. Le cristallin s'opacifie. Dans un blanc d'oeuf, il y a 12 p.100, c'est-à-dire 4 gr,5 d'albumine. À 80o, il s'opacifie, se coagule et devient insoluble (Macaigne,Précis hyg.,1911, p.233). ♦ P. métaph. Puis ce vide s'opacifie peu à peu, ce silence acquiert la consistance du vent (H. Bazin,Tête contre murs,1949, p.43). − MÉD. [Le compl. désigne un organe, un tissu] Rendre opaque aux rayons X. Si du fait de la cholécystite chronique les parois vésiculaires sont incapables de sécréter le produit opaque aux rayons X la vésicule n'est pas opacifiée. On dit qu'elle est exclue radiologiquement (...). On a alors recours à l'opacification des voies biliaires par voie intraveineuse (Quillet Méd.1965, p.147). ♦ En emploi pronom. passif. Devenir opaque aux rayons X. Les clichés sont plus explicites et la baryte trace un défilé tortueux, irrégulier qui tranche nettement sur le calibre colique avoisinant. Il arrive même que ce défilé ne s'opacifie que dans ses premiers centimètres et reste infranchissable (Quillet Méd.1965p.168). REM. Opacifiant, -ante, part. prés. en emploi adj.Qui opacifie. Ainsi tel procédé diagnostique d'opacification des viscères n'a-t-il pas fait long feu lorsque l'école française de l'Institut du cancer montra que la substance opacifiante, indéfiniment persistante dans l'organisme, était génératrice de sclérose et, parfois, de cancers (Ce que la Fr. a apporté à la méd.,1946, p.171). Prononc.: [ɔpasifje], (il) opacifie [ɔpasifi]. Étymol. et Hist. 1868 (Littré). Dér. sav. de opaque*; suff. -ifier*. DÉR. Opacification, subst. fém.a) Injection dans un organe, une cavité, un tissu, d'une substance opaque aux rayons X, afin de les rendre visibles lors de l'examen radiologique. Pour réaliser cette opacification [des vaisseaux], on injecte un produit de contraste au niveau de la carotide primitive et de la carotide interne du cou (Quillet Méd.1965, p.343).V. aussi ibid., p.147 cité supra.b) ,,Toute lésion cicatricielle qui modifie la transparence normale de la cornée ou du cristallin`` (Man.-Man. Méd. 1977). − [ɔpasifikasjɔ
̃]. − 1reattest. 1810 (Fourmy, in Bull. soc. philomatique, mai, ds Archives des découvertes et inventions nouv., t.2, no32, p.83); de opacifier, suff. -(a)tion*. BBG. _Quem. DDL t.3 (s.v. opacification). |