| ONGLÉ, -ÉE, adj. A. − [En parlant d'un animal] Qui a des ongles (v. ongle A 2). Côte à côte avec les ânes vaguaient aussi des chiens pur sang et d'une race superbe, parfaitement onglés, rablés et coiffés (Gautier, Tra los montes,1843, p.33).Il avait projeté de dormir dans la bibliothèque (...) malgré l'insecte onglé heurtant la vitre (Colette, Duo,1934, p. 95). ♦ FAUCONN. Oiseau onglé. Oiseau qui a des serres. (Dict. xixeet xxes.). − P. métaph.: . Tous les cultes sanglants ont là leurs souvenirs;
Si le lierre ou le houx dans ses dalles végète,
Si quelque ronce y croît, la feuille horrible jette
Une ombre onglée et noire, affreux stigmate obscur,
Qui ressemble aux cinq doigts du bourreau sur le mur.
Hugo, Légende,t.3, 1877, p.293. B. − HÉRALD. [En parlant d'un animal autre qu'un carnassier] Dont les ongles, les serres ou les sabots sont d'un émail différent de celui du corps. Biche d'or onglée de sable. Nous portons un aigle d'or en champ de sable, couronné d'argent, becqué et onglé de gueules, avec une belle devise: «Non cecidit animus»! (Balzac, Peau chagr.,1831, p.53). Prononc. et Orth.: [ɔ
̃gle]. Att. ds Ac. 1694-1798. Étymol. et Hist. xives. hérald. onglé et couronné d'argent (Armor. de Fr. de la fin du XIVes., Cab. hist., V, 48 ds Gdf., s.v. ongler); début xvies. fauconn. «qui a des serres» oyseaus unglees (Fossetier, Cron. Marg., ms. Brux. 10512, IX, II, 18, ibid.); 1843 «qui est pourvu d'ongles, de griffes» chiens... onglés (Gautier, loc. cit.). Dér. de ongle*; suff. -é*. |