| ONDÉ, -ÉE, adj. A. − Dont le tracé présente une suite de courbes alternativement concaves et convexes. Trait ondé; ligne ondée. On voit sur la surface de la coquille, de très-légères cannelures transversales, demi-circulaires, ondées (Voy. La Pérouse, t.4, 1797, p.120).Son front très-élevé et très-pur avoit quelque chose d'étrange, un pli fortement ondé, que l'âge n'avoit pas produit, et qui marquoit la trace d'une pensée soucieuse et fréquente (Nodier, J. Sbogar, 1818, p.137). ♦ HÉRALD. [En parlant d'une pièce] Dont les bords présentent des sinuosités alternativement concaves et convexes. Croix, fasce ondée. Voir L'Hist. et ses Méth., 1961, p.763. − [En parlant des cheveux] Disposé en mouvements souples. Hortense (...) avait des cheveux d'or, ondés naturellement et abondants à étonner (Balzac, Cous. Bette, 1846, p.26). B. − Dont la surface présente une succession alternative de nuances ou de reflets. Bois, jaspe, tissu ondé. Sa robe de soie noire ondée, fort échancrée suivant la mode du temps (Nerval, Fayolle, 1855, p.15).Essences de bois fin utilisées dans la grande ébénisterie (...). On y rencontre les placages moirés, ondés, flammés, rubannés (Industr. fr. bois, 1955, p.31). − Ondé de.Des guêtres en soie noisette ondée de noir (Barb. d'Aurev., Memor. 2, 1838, p.240).Un petit poële en faïence blanche ondée de taches vertes (Balzac, Z. Marcas, 1840, p.412). Prononc.: [ɔ
̃de]. Étymol. et Hist. 1. Ca 1380 «sinueux, (de pièces héraldiques)» escu ondeit (Jehan des Preis, Geste de Liege, 12098, Scheler ds Gdf. Compl.); 2. fin xives. «qui présente des bandes sinueuses d'une autre couleur que le fonds (étoffe)» ondet (Jean Froissart, Chroniques, éd. G. Raynaud, XI, 44); 3. a) 1553 «diposé en ondes (des cheveux)» (Ronsard, Livret de folastrie, 105, éd. P. Laumonier, 5, p.12); b) 1586 «moiré (d'une étoffe») (Minutes Notaires Yonne, 93 ds IGLF); c) 1636 «veiné (du marbre)» (Monet). Dér. de onde*; suff. -é*. Fréq. abs. littér.: 63. Bbg. Gohin 1903, p.377. |