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ON(-)DIT,(ON DIT, ON-DIT) subst. masc.
Rumeur, nouvelle qui se répand dans l'opinion et dont l'origine et l'authenticité sont incertaines. L'espoir s'alimente de tous les on-dit: l'armée de Rommel serait coupée; une dépêche du Bey à Roosevelt demanderait que Tunis soit considérée comme ville ouverte (Gide, Journal, 1942, p.155).«On dit...» a même donné naissance à un substantif, les on-dit. Bruit vague, whispering campaign, propagande chuchotée, propos de bouche à oreille, l'on-dit a pour mère la diffamation et pour père le bobard (Morand, Excursions immobiles, 1944, p.6).
Prononc. et Orth.: [ɔ ̃di]. Ac. dep. 1694 et Littré: on dit, des on dit; Rob. et Lar. Lang. fr.: on-dit, des on-dit. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. Mots comp. 1981, p.288: ,,on dit invar.`` Étymol. et Hist. 1749 (Frédéric II, lettre à Voltaire, 25 nov. ds Voltaire, Corresp., éd. Th. Besterman, t.11, p.203: Ne me faites plus de tracasseries sur les on-dit. On-dit [it. ds le texte] est la gazette des sots); 1832 «bruits, propos vagues» (Raymond). Substantivation de la prop. on dit (on* et dire*, ind. prés. 3epers.). Fréq. abs. littér.: 31.