Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
OMNISCIENT, -ENTE, adj.
[Appliqué à Dieu] Qui a une connaissance approfondie de toutes choses:
. Voici un Dieu, infiniment parfait, infiniment bon, un Dieu qui n'ignore ni le passé, ni le présent, ni l'avenir, il savait donc qu'Ève pécherait; alors de deux choses l'une: ou il n'est pas bon puisqu'il l'a soumise à cette épreuve, en connaissant qu'elle n'était pas de force à la subir; ou bien alors, il n'était pas certain de sa défaite; auquel cas, il n'est pas omniscient, il n'est pas parfait. Huysmans, En route, t.2, 1895, p.175.
P. ext. [Appliqué à une pers.] Qui sait tout, qui prétend tout savoir. Un seul poète, selon moi, a compris ces charmants animaux [les femmes], à savoir le maître des maîtres, l'omniscient Shakespeare (Flaub., Corresp., 1859, p.304).Mes enfants, je suis obligé de vous mettre au collège. (...) un précepteur, si dévoué soit-il, ne peut plus vous suffire. Nul n'est omniscient, alors que les programmes sont de plus en plus chargés (H. Bazin, Vipère, 1948, p.270).
Emploi subst. masc. L'histoire, celle que nous venons de définir, ne s'édifiera point par le labeur encyclopédique d'une escouade d'omniscients (L. Febvre, De Linné à Lamarck et à G. Cuvier, [1927] ds Combats, 1953, p.334).Pour Dieu c'est le mot futur qui disparaît et la connaissance certaine de l'omniscient, sa vision unique s'étend aux événements qui, pour lui et pour lui seul, existent dans un éternel présent (Amadou, Parapsychol., 1954, p.260).
Prononc. et Orth.: [ɔmnisjɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. Adj. 1. 1700 [éd.] «qui sait tout (en parlant de Dieu)» (Coste, Essai philos. concernant l'entendement humain, [trad. de l'angl. de J. Locke] Amsterdam, p.555); 2. 1843 «id. (en parlant d'une pers.)» (Proudhon, Créat. ordre, p.82). Empr. au lat. médiév. omnisciens «qui sait tout (en parlant de Dieu)» (cf. Nov. Gloss.), de omni- (v. omni-) et sciens (part. prés. scire «savoir», v. aussi escient). L'angl. a déjà empr. le mot au lat., en son sens relig., en 1604 (cf. NED) et le sens 2 est att. à partir de 1791 (id.). Fréq. abs. littér.: 20.