| OLIVÂTRE, adj. Qui se rapproche de la couleur jaune verdâtre de l'olive. Une longue bande, livide comme une feuille d'eau, enveloppait l'horizon d'une ceinture olivâtre (Louys, Aphrodite,1896, p.224).Un jus olivâtre, hépatique, semblait prêt à sortir de sa bouche mauvaise (Proust,Guermantes 2,1921, p.555).Décor de banlieue cultivée, avec la ligne des poteaux d'un tramway sur le couchant olivâtre (T'Serstevens,Itinér. esp.,1933, p.52).− En partic. [En parlant d'une pers.] Teint, peau, visage olivâtre. Les gens de bourse, en vivant et en s'enrichissant, deviennent olivâtres. Ils prennent un ton de métal. Il semble qu'ils aient sous la peau le reflet de l'or (Goncourt,Journal,1864, p.40).Le jeune et magnifiquement olivâtre Barrès (Fargue,Piéton Paris,1939, p.83). Prononc. et Orth.: [ɔlivɑ:tʀ
̥]. Ac. 1694, 1718: olivastre; dep. 1740: -vâtre. Étymol. et Hist. 1525 olivastre (J. Fabre, Le Voyage et navigation faict par les Espaignolz és Isles de Mollucques [trad. de l'ital.] cité par R. Arveiller ds R. Ling. rom. t.28, pp.320-321); 1575 (Thevet, Cosmogr. univ., fo98 vods Gdf. Compl., v. aussi Arveiller, loc. cit.). Empr. à l'ital. olivastro att. dep. ca 1522 (A. Pigafetto, aut. du texte ital. dont la trad. est citée ci-dessus, v. Arveiller, supra). Fréq. abs. littér.: 61. Bbg. Kristol (A. M.). Color. Berne, 1978, p.285. _Quem. DDL t.20. |