| OLIGARQUE, subst. masc. A. − Membre d'un gouvernement oligarchique. Que pouvaient être les représentations des citoyens? Dans quelle mesure et comment pouvaient-elles limiter le pouvoir des oligarques du petit conseil? (Guéhenno,Jean-Jacques, 1952, p.135). B. − P. anal. 1. Membre d'une classe sociale, d'un groupe dominant dans un secteur donné de l'activité d'un pays. Le bon marché, c'est l'exécuteur des hautes oeuvres du monopole; c'est la pompe aspirante de la moyenne industrie, du moyen commerce, de la moyenne propriété; c'est, en un mot, l'anéantissement de la bourgeoisie au profit de quelques oligarques industriels (L.Blanc,Organ. trav., 1845, p.59).Ces repaires de la banque et des grands marchands parlent d'une richesse séculaire et de puissants oligarques (Suarès,Voy. Condottière, t.2, 1932, p.37). 2. Personne ayant une autorité incontestée dans un domaine donné. L'art, la science et l'argent forment le triangle social où s'inscrit l'écu du pouvoir et d'où doit procéder la moderne aristocratie. Un beau théorème vaut un grand nom. Les Rothschild, ces Fugger modernes, sont princes de fait. Un grand artiste est réellement un oligarque, il représente tout un siècle, et devient presque toujours une loi (Balzac,Langeais, 1834, p.221). Prononc. et Orth.: [ɔligaʀk]. Jaurès, Armée nouv., 1911, p.487: oligarche. Étymol. et Hist. Ca 1562 subst. olygarche (Bonivard, Advis et devis de noblesse et de ses offices ou degrez et des III estatz monarchique, aristocratique et democratique, p.188); 1568 oligarque (Le Roy, tr. Aristote, V, 6 ds Hug.), de nouv. 1800 olygarque (Bonald, Essai analyt., p.204). Empr. au gr.
ο
λ
ι
γ
α
́
ρ
χ
η
ς de même sens, formé de ο
̓
λ
ι
γ(ο)-, de ο
̓
λ
ι
́
γ
ο
ς, «peu nombreux» et de -α
ρ
χ
η
ς, de α
ρ
χ
ω «commander». Fréq. abs. littér.: 12. Bbg. Dub. Pol. 1962, p.355. _ Vardar Soc. pol. 1973 [1970], p.275. |