| OLIBAN, subst. masc. Synon. peu usité de encens.L'oliban ou encens, rangé parmi les gommes-résines, se tire d'une espèce particulière de genévrier qui croît dans l'Arabie et dans quelques contrées de l'Afrique (Encyclop. méthod. Méd.t.111824).J'aime à brûler parfois l'oliban et la manne (Borel, Champavert, 1832, p.36).Prononc. et Orth.: [ɔlibɑ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. Ca 1240 olibanum (The Chirurgia of Roger of Salerno, éd. D. J. A. Ross, 253 vods Z. fr. Spr. Lit. t.86, p.244: Olibanum, c'est gros encens); xiiies. (Simples medecines, éd. P. Dorveaux, § 854: Olibanum est blanc encens); 1314 oliban (Chirurgie Henri de Mondeville, éd. A.Bos, § 1817). Empr. au lat. médiév. olibanum «id.» (fin du xes., Grégoire V ds Latin. ital. Med. Aev.; 1033 ds Du Cange), lequel est à son tour empr. soit au gr. λ
ι
́
β
α
ν
ο
ς «encens», avec agglutination de l'art. déf. ο
̔: ο
λ
ι
́
β
α
ν
ο
ς (Littré; FEW t.5, p.293b critiquant l'hyp. suiv.; Lar. Lang. fr.), soit à l'ar. uban «encens», avec agglutination de l'art. déf. al: al-uban (v. Devic, p.54 et Lammens, pp.XLIV et 185-186, qui critiquent l'hyp. précédente; Lok. no1331). Le gr. λ
ι
́
β
α
ν
ο
ς est lui-même empr. à une lang. sémit. (cf. l'hébr. lebhōnā
h, le punique lebōnat «encens» [Frisk; Chantraine] et leur corresp. ar. lubān). |