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OFFERTOIRE, subst. masc.
RELIG. CATH.
A. − Partie de la messe, au début de la liturgie eucharistique après le Credo ou la prière universelle et avant la prière sur les offrandes, au cours de laquelle le prêtre offre à Dieu le pain et le vin qui seront consacrés et éventuellement d'autres dons destinés à l'Église ou aux pauvres. À l'offertoire, le prêtre se dépouille de ses ornemens, ne conserve qu'une tunique de lin, monte en chaire, et dans un discours simple et pathétique, peint le bonheur de la vie religieuse, les tribulations du monde, et la paix de la Vierge qui se consacre au Seigneur (Chateaubr., Génie, t.1, 1803, p.449).
P. méton. Prières que le prêtre récite avant ou pendant cette partie de la messe. Après avoir récité l'offertoire, le prêtre découvrit le calice. Il tint un instant, à la hauteur de sa poitrine, la patène contenant l'hostie, qu'il offrit à Dieu, pour lui, pour les assistants, pour tous les fidèles, vivants ou morts (Zola, Faute Abbé Mouret, 1875, p.1221).
B. − MUSIQUE
1. Antienne (l'une des cinq parties du Propre de la messe en latin) qui peut se chanter au cours de la procession de l'offrande qui suit le Credo. Les offertoires, sauf à la messe des morts, ont perdu leurs versets (Bénédictins, Paléogr. mus., t.1, 1889, p.46).
2. Pièce d'orgue qui se joue, motet qui se chante pendant cette partie de la messe. L'Ouverture du Roi Lear (...) et l'offertoire de mon Requiem (Berlioz, Souv. voy., 1869, p.79).La composition polyphonique d'un offertoire ou d'une communion obéit aux mêmes principes que celle d'un motet (Potiron, Mus. église, 1945, p.12):
. Le dimanche qui prit place, Sivry tint l'harmonium à la grand'messe et étonna fort (...) les oreilles rustiques de l'auditoire par des offertoires et des marches de sorties empruntés aux opéras de Wagner. Verlaine, OEuvres compl., t.5, Confess., 1895, p.127.
Prononc. et Orth.: [ɔfε ʀtwa:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1250 «linge sacré couvrant le calice» (Règle cistercienne, 459 ds T.-L.); 2. mil. du xives. «offrande (?)» (Roques t.1, IV, 5848: offertorium. offrende vel offertoire); 1373 (Froissart, Le joli buisson de jonece, éd. A. Fourrier, 2206); 3. fin du xives. «ensemble des rites et des prières qui accompagnent la bénédiction du pain et du vin» (Id., Chroniques, éd. G. Raynaud, t.11, p.160); 4. 1690 «antienne qui précède l'offrande du pain et du vin» (Fur.); 5. 1690 «morceau de musique joué entre le Credo et le Sanctus» (ibid.). Empr. au lat. médiév. offertorium (dér. de offerre, v. offrir) «offrande» (vie-viies., Isidore de Séville ds Blaise Lat. chrét.; Nov. gloss.), qui a désigné également des objets liturgiques, et est att. dep. le viiies. aux divers sens du fr. offertoire, v. Blaise Lat. chrét.; Blaise Latin. Med. Aev.; Nov. gloss.; Nierm. Fréq. abs. littér.: 38.