| OEILLARD, subst. masc. Ouverture pratiquée au centre d'une meule pour le passage d'une tige métallique, et d'une roue de moulin pour le passage de l'arbre (d'apr. Jossier 1881). ♦ OEillard d'une pompe centrifuge. ,,Partie centrale d'une roue de pompe centrifuge où les aubes se présentent en face de l'ouïe, de façon à permettre l'entrée de l'eau dans la roue`` (Colas-Cab. 1968). ♦ OEillard d'un étang (hapax). Synon. de regard.Depuis la veille, l'oeillard de l'étang, grand ouvert, tirait: cela faisait à la surface de l'eau un entonnoir aux parois luisantes, un tourbillon tranquille et fort, si continûment régulier qu'il apparaissait immobile (Genevoix, Raboliot, 1925, p.7). Prononc.: [oeja:ʀ]. Étymol. et Hist. 1. 1554 ocullard [ou, mauvaise lecture pour oeullard?] «trou percé au centre d'une meule» (Gouberville, Journal ds Poppe 1936, p. 249), attest. isolée; à nouv. en 1775 oeullard de meule (Béguillet, Man. du meunier, p.35 ds DG); 1777 oeillard de la meule (Encyclop., Planches Suppl. [vol. 33], p.21a); 2. 1868 «ouverture par laquelle passe l'arbre de la roue d'un moulin» (Littré). Dér. de oeil*; suff. -ard*. Bbg. Juneau (M.), L'Heureux (R.). La Lang. de deux meuniers québécois du milieu du xixes. In: Trav. de ling. québécoise. 1. Québec, 1975, pp.80-81. |