| OCELLÉ, -ÉE, adj. [Correspond à ocelle A] A. − Qui est en forme d'ocelle; qui porte des ocelles. Lézard ocellé; paon ocellé. Des taches blanchâtres ou jaunâtres, parfois ocellées, ayant au centre un point rougeâtre, se montrent sur le dos et les côtés [de l'omble-chevalier] (Coupin,Animaux de nos pays,1909, p.221).L'épervier roux ocellé est tout à fait un oiseau de carnage et de sang (Pesquidou.,Chez nous,1923, p.176): . De larges papillons couleur de soufre, aux ailes ocellées, voletaient, semblables à des fleurs ivres de lumière, qui se seraient détachées de leur tige.
Moselly,Terres lorr.,1907, p.128. B. − P. anal. et littér. Qui est parsemé de taches ou de motifs en forme d'ocelles. L'éventail ocellé battait dans l'ombre (Aragon,Beaux quart.,1936, p.214). − [Suivi d'un compl. spécifiant la nature de la tache ou du motif] À ces étendards étaient nouées de longues cravates blanches, ocellées de points noirs que le mouvement de la marche faisait gracieusement voltiger (Gautier,Rom. momie,1858, p.218).Des dos splendides aux moires frissonnantes, ocellées dans leur ton d'argent de cercles de soie cerise dans lesquels étaient brodés en fils d'or les monogrammes gothiques de Jésus et de la Vierge (Huysmans,Oblat, t. 1, 1903, p.260). Prononc. et Orth.: [ɔsεle], [-se-]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1801-1802 «qui porte des taches en forme d'oeil (d'un animal)» (Daudin, Hist. nat. des reptiles, t. 3, an X, p.125: Le grand lézard verd, ocellé); 2. 1893 «qui est en forme d'oeil» (E. Perrier, Zool., t. 1, p.1313: tache ocellée). Empr. au lat. ocellatus «qui a de petits yeux», dér. de ocellus (ocelle*). |