| OBSÉDANT, -ANTE, part. prés. et adj. I. − Part. prés. de obséder*. II. − Adj. [Correspond à obséder B] Au fig., usuel. Qui obsède. A. − [Correspond à obséder B 1] Synon. harcelant.Scrupule, souvenir obsédant; crainte, image, phobie obsédante. Une seule idée surnageait dans cette débâcle, une idée obsédante et fixe: le mariage (Huysmans,Soeurs Vatard,1879, p.282).Des images charnelles commençaient à troubler son sommeil et ses veilles. Il les chassait; elles revenaient (...) «Me voici comme saint Antoine». Ayant eu ce matin-là plusieurs de ces visions obsédantes (Maupass.,Contes et nouv.,t.2, Pte Roque, 1885, p.1039): . [Les questions sociales] m'occupent presque exclusivement; j'y reviens sans cesse et n'en peux détourner ma pensée. Oui, vraiment, je ne pense à peu près à rien d'autre. Tout ce que je vois, tout ce que je lis m'y ramène, ou sinon ne m'intéresse pas. La guerre était moins obsédante: forcé d'accepter tout, passivement, on tâchait d'y penser le moins possible...
Gide,Journal,1932, p.1140. B. − [Correspond à obséder B 2] Synon. entêtant (littér.), fatigant, lancinant, persistant.Bruit obsédant; lumière obsédante. Les roulements [du tambour] ne cessaient pas, entêtés, obsédants (Zola,Terre,1887, p.452).Une langue qui sentait la boutique à parfums, et l'obsédante odeur fade, chaude et sucrée (Rolland,J.-Chr.,Foire, 1908, p.706). Prononc. et Orth.: [ɔpsedɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Att. ds Ac. 1935. Fréq. abs. littér.: 176. |