| OBSERVABLE, adj. Qui peut être observé. Phénomène, processus observable. La théorie de la raison se déduit, non plus de la vacuité de l'intellect, mais des innombrables formes d'une nature largement et directement observable (Proudhon,Syst. contrad. écon., t.1, 1846, p.24).L'illusion comme l'image n'est pas observable, c'est-à-dire que mon corps n'est pas en prise sur elle et que je ne peux pas la déployer devant moi par des mouvements d'exploration (Merleau-Ponty,Phénoménol. perception, 1945, p.343).Les fréquences d'émission et d'absorption réellement observables dans les spectres (L. de Broglie,Théorie quanta, 1959, p.201).− Emploi subst. Loin de connaître le tout de l'être, nous ne le connaissons que par les «observables» (Ruyer,Conscience, 1937, p.36). ♦ Au masc. sing. à valeur de neutre. L'observable est loin de constituer une simple donnée sensible (Battro1966). REM. Observabilité, subst. fém.Caractère de ce qui est observable. Franchir (...) un seuil d'observabilité et d'intelligibilité (J. Piaget,Épistémologie de la biol., Paris, Gallimard, 1967, p.791). Prononc. et Orth.: [ɔpsε
ʀvabl̥]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. 1ertiers du xvies. «qui doit être observé, exécuté» (Fossetier, Chroniques margaritiques, ms. Brux. I, fo117 vods Gdf.); 2. 1587 «qui peut être observé, examiné» (Ponthus de Tyard, Discours philosophique, fo140 rods Gdf.). Soit dér. de observer*, suff. -able*; soit empr. au lat. observabilis «qu'on peut observer», de observare, v. observer. Fréq. abs. littér.: 99. |