| OBNUBILATION, subst. fém. MÉD. ,,Trouble de la conscience caractérisé par un obscurcissement et un ralentissement de la pensée`` (Méd. Biol. t.3 1972). Obnubilation cérébrale (Ac. 1935). Le sommeil, caractérisé par l'obnubilation temporaire du jugement plus que par la rémission musculaire (L. Daudet, Rêve éveillé, 1926, p.14).Des signes méningés se précisent (...) une obnubilation progressive s'installe et le malade sombre peu à peu vers le coma terminal (Quillet Méd.1965, p.362).Obnubilation intellectuelle: imprécision de l'association des idées, flou de la pensée (Monc.1971).Rem. On relève un ex. du sens étymol. «fait d'être couvert de nuages, de brouillard»: Ces grands navires (...), tout à coup réduits à l'impuissance dans l'obnubilation , condamnés à une attente assez anxieuse, à cause d'un peu de vapeur qui s'était formée sur la mer (Valéry, Variété III, 1936, p.197). Prononc. et Orth.: [ɔbnybilasjɔ
̃]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. a) 1486 «obscurcissement (des facultés mentales)» (La tres ample et vraye Expos. de la reigle M. S. Ben., fo81b ds Gdf.); b) 1858 méd. «vertige, perception d'objets comme à travers un nuage» (Littré-Robin); 2. 1936 «fait de se couvrir de nuages, de brouillard» (Valéry, loc. cit.). Empr. au lat. obnubilatio «action de couvrir comme d'un nuage». |