| OBLIGATOIREMENT, adv. A. − [Correspond à obligatoire A, B] D'une façon obligatoire, de manière imposée. Tous les étudiants de la Sorbonne, quelle que fût leur spécialité, philosophie, lettres, grammaire, histoire devaient obligatoirement assister au cours d'Émile Durkheim. Il fallait qu'ils fussent passés par l'école de cette sociologie-là (Thibaudet, Réflex. litt., 1936, p.137).Les familles devaient obligatoirement déclarer les cas diagnostiqués par le médecin et consentir à l'isolement de leurs malades dans les salles spéciales de l'hôpital (Camus, Peste, 1947, p.1258).Dans les centres hospitaliers (...) il est obligatoirement créé au moins un poste à plein-temps de chef de service d'électro-radiologie, de biologiste chef de service et d'assistant d'anesthésie-réanimation (Réforme hospit., 1959, p.9). − En partic. Selon une obligation sociale, fondée sur l'usage, la coutume. Le titre de père, en Craonnais, est obligatoirement accolé au nom des hommes, même célibataires, qui ont dépassé la quarantaine et n'ont pas droit, de naissance, à s'entendre appeler «monsieur» (H. Bazin, Vipère, 1948, p.43). B. − [Correspond à obligatoire C] De manière inévitable. D'autre part, il faut se rappeler qu'aucun état n'est obligatoirement héréditaire (Codet, Psych., 1926, p.10).Tant qu'on en reste aux instruments ordinaires, et au symbolisme usuel, l'évolution matérielle et formelle de la musique sera donc obligatoirement limitée à des combinaisons d'instruments et des combinaisons de notes (Schaeffer, Rech. mus. concr., 1952, p.128).La cristallinité de cette roche n'étant pas obligatoirement due à sa solidification à de grandes profondeurs (Hist. gén. sc., t.3, vol.1, 1961, p.366).V. banque2ex. 2. Prononc.: [ɔbligatwaʀmɑ
̃]. Étymol. et Hist. 1. 1846 «d'une manière obligatoire» (Besch., qui cite Nodier); 2. 1899 «inévitablement» (Clemenceau, Iniquité, p.357). Dér. de obligatoire*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér.: 34. |