| OBÉSITÉ, subst. fém. A. − 1. État d'une personne obèse. L'aîné, Eugène, avait près de quarante ans. C'était un garçon de taille moyenne, légèrement chauve, tournant déjà à l'obésité (Zola, Fortune Rougon, 1871, p.62).Certaines personnes prédisposées à l'obésité mangent à peine et marchent toute la journée sans cesser d'engraisser à vue d'oeil (Proust, Sodome, 1922, p.923).V. amplitude ex. 16. − P. métaph. Une obésité de l'esprit que l'on prend pour de la santé (Flaub., Corresp., 1852, p.398).OEuvres contemporaines (...) l'obésité de leurs cerveaux, l'obscénité de leurs yeux et la veulerie de leur rire (Lorrain, Phocas, 1901, p.102). 2. MÉD. Hypertrophie générale du tissu adipeux engendrant un excès de poids corporel, provoquée par une suralimentation énergétique (obésité exogène) ou par des dysfonctionnements hormonaux (obésité endogène). Synon. polysarcie.Obésité alimentaire, douloureuse, endocrinienne, précoce; traitement de l'obésité. L'embonpoint étant un état physiologique, et l'obésité, un état morbide, comment les distinguerons-nous? (Legendre dsNouv. Traité Méd.fasc. 71924, p.294): . ... dans un grand nombre de cas, l'obésité est due à un facteur alimentaire exogène indiscutable très important; cet excès alimentaire, quel qu'il soit, trouve souvent sa motivation profonde et unique dans une perturbation psychologique qui est la cause première de tout le mal.
R. Schwartz, Nouv. remèdes et mal. act., 1965, p.26. B. − P. anal., rare. Grosseur excessive, aspect ventru. Mieux vaut avoir la minceur du peuplier Que l'obésité de l'outre, fût-elle emplie du meilleur vin de Catalogne (Jammes, Robinsons, 1925, p.167). Prononc. et Orth.: [ɔbezite]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1550 «excès d'embonpoint» (H. Fierabras, Methode Chirurgicale chapitre des esprits ds Delb. Notes mss); 2. 1829 fig. «état de l'esprit lourd et épais» (Boiste). Empr. au lat. obesitas «excès d'embonpoint». Fréq. abs. littér.: 69. |