| NÉON, subst. masc. CHIM. Gaz rare de l'atmosphère qui a la propriété d'émettre une lueur rouge orangé lorsqu'il est soumis, à basse pression, à une décharge électrique (symb. Ne). Lampe témoin au néon. Ainsi donc le diamant ne contient aucun des gaz rares, néon, krypton (Radium, 1909, p.382).− TECHNOL. Tube au néon. ,,Tube luminescent émettant une lumière rouge, employé pour la réalisation d'enseignes lumineuses`` (Dew. Électr. 1973). ♦ Tube à néon ou, p.ell., néon. ,,Tube fluorescent destiné à l'éclairage`` (Dew. Électr. 1973). Éclairage au néon. Le curieux éclairage par les tubes à néon paraît être un chapitre nouveau de l'éclairage (M. de Nansouty, Actualités scientifiques, 1912, 169-70 ds Quem. DDL t.15). − Enseigne au néon ou, p.ell., néon. Enseigne lumineuse réalisée avec du tube au néon ou, p.ext., avec du tube dit de moyenne tension. Le tramway qui passe devant l'hôtel Printania n'emporte pas, le soir, à ses vitres, le reflet de l'enseigne au néon; il s'enflamme un instant et s'éloigne avec des vitres noires (Sartre, Nausée, 1938, p.88).La ligne brisée et rose du néon (Arnoux, Double chance, 1958, p.115).Le bleu fluorescent des enseignes au néon me rappelait les volubilis de mon enfance (Beauvoir, Mém. j. fille, 1958, p.315). Prononc. et Orth.: [neɔ
̃]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1898 «gaz rare» (B. soc. chim. Paris, 3esérie, t.19, p.934); 2. 1912 tube à néon (M. de Nansouty, loc. cit.). Du gr. ν
ε
́
ο
ν, neutre de l'adj. ν
ε
́
ο
ς «nouveau», créé en angl. en 1898 par W. Ramsay et Travers (v. NED). Fréq. abs. littér.: 15. Bbg. Gall. 1955, p.148. |