| NURSE, subst. fém. A. − Vx. Nourrice (anglaise). Ma belle-mère pensait que je devais nourrir moi-même et avait horreur des nurses anglaises (Maurois, Climats, 1928, p.259). B. − Domestique (anglaise à l'origine) qui s'occupe exclusivement des soins à donner aux enfants. Synon. bonne* d'enfants, gouvernante.Elles ont appris d'abord l'allemand avec une nurse (Taine, Notes Anglet., 1872, p.94).Les conférences des nurses et des nourrices sur les pelouses de la Muette autour des voitures d'enfant en cercle comme des chariots de nomades (Nizan, Conspir., 1938, p.13).Tel bébé pleure lorsqu'une nouvelle nurse le prend avec la tête à gauche au moment de le baigner, alors que l'ancienne nurse le prenait avec la tête à droite (Jeux et sports, 1967, p.69). C. − Région. (Canada). ,,Infirmière, garde-malade`` (Richesses Québec 1982). Prononc. et Orth.: [noeʀs]. Plur. des nurses. Étymol. et Hist. 1. 1855 «femme chargée des soins et de l'éducation des jeunes enfants (en Angleterre ou aux États-Unis)» (M. de Fontenay, L'Autre monde, 23 ds Quem. DDL t. 1); 1907 en France (Nouv. Lar. ill. Suppl.); 2. 1895 «infirmière» (Bentzon, Améric. chez Elles, 1896, août 1895, p.323 et 333 ds Höfler Anglic.). Empr. à l'angl. nurse att. dep.1387 et dont le sens premier est celui du fr. nourrice* auquel il a été emprunté. Désignant une femme s'occupant de jeunes enfants sans forcément les allaiter, l'angl. nurse est att. dès le xves. pour désigner toute personne assurant la charge ou les soins d'une autre personne, spéc. fin xvies. celle qui soigne un malade (cf. NED). Fréq. abs. littér.: 49. Bbg. Bonn. 1920, p.98. |