| NOUVELLISTE1, subst. Vieilli A. − Personne qui s'attache à recueillir et à répandre des nouvelles. Je demeurai son nouvelliste: je lui mandais tous les deux jours, de la meilleure foi du monde, les histoires et les contes ridicules de tout genre dont on flattait nos illusions (Las Cases,Mémor. Ste-Hélène, t.2, 1823, p.199).Rome était une ville très cancanière; une foule de nouvellistes et de bavards étaient à l'affût des nouvelles bizarres (Renan,Église chrét., 1879, p.491): . «Il me faut des événemens, bons ou mauvais, n'importe; je ne me couche content que lorsque je le suis de la Gazette». (...) Cette curiosité, sans but et presque toujours sans profit, exaltée chez quelques-uns jusqu'à l'état de manie habituel, constitue l'espèce des nouvellistes, que l'on doit, pour mieux s'entendre, diviser en trois familles; les nouvellistes de jardin, les nouvellistes de café et les nouvellistes de salon.
Jouy,Hermite, t.5, 1814, p.156. − En appos. ou en comp. [Le] sieur Méril Catalan, le barbier-nouvelliste, qui désire absolument me faire connaître ses anecdotes et historiettes (Amiel,Journal, 1866, p.93). B. − Journaliste. Cette soirée (...) est organisée au profit des vieux journalistes de l'Association des nouvellistes parisiens (Le Monde,19 janv. 1952, p.8, col. 1). Rem. Titre de journaux au xixes.: Ton mariage (...) a été annoncé mercredi dernier dans le Nouvelliste, journal de Rouen (Flaub., Corresp., 1852, p.406). Prononc. et Orth.: [nuvεlist], [-ve-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1620 adj. «colporteur de nouvelles» (E.Binet, OEuvres spirituelles, 493 ds Delb. Notes mss: vous n'orrez plus [...] de charlatans nouvellistes); 1657-90 subst.«id.» (Tallemant des Réaux, Historiettes, éd. G. Mongrédien, t.8, p.48). Dér. de nouvelle1*; suff. -iste*. |