| NOURRISSEUR, subst. masc. A. − Vieilli. Éleveur qui entretient des vaches pour leur lait ou qui engraisse du bétail pour la boucherie. Leur régal était de boire, là-bas, une tasse de lait chez un nourrisseur, qui les laissait s'asseoir dans sa cour (Zola,Bonh. dames, 1883, p.579).Ces logis (...) abritaient une population chétive: nourrisseurs, fruitiers, laitiers, éleveurs de volaille (Vogüé,Morts, 1899, p.23). ♦ Laitier-nourrisseur. Les conditions dans lesquelles s'exerce l'industrie des laitiers-nourrisseurs ont rendu impuissants tous les efforts du service sanitaire (Nocard, Leclainche,Mal. microb. animaux, 1896, p.277). B. − Nourrisseur automatique. Mangeoire qui distribue automatiquement la nourriture destinée aux bestiaux. Dans l'Iowa, abreuvoir et nourrisseur automatiques constituent une technique encore supérieure dans la distribution de l'alimentation qui requiert plus rarement encore l'intervention humaine (Wolkowitsch,Élev., 1966, p.145). − APIC. Récipient contenant du miel et du sucre pour le nourrissement des abeilles. (Dict. xxes.). C. − Argot 1. Cambrioleur qui indique une affaire et la prépare. Les nourrisseurs sont ordinairement des hommes d'un âge mûr (...). Il est des nourrisseurs qui, ayant projeté de commettre un vol dans une maison, y louent un appartement (Vidocq,Mém., t.4, 1828-29, p.86). 2. ,,Restaurateur`` (Delvau 1866, p.271). Prononc. et Orth.: [nuʀisoe:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. I. 1. Ca 1175 «celui qui prend soin de l'entretien de quelqu'un» norrissere (Benoît de Saint-Maure, Chronique des ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 23132); 1372 [ms. xves.] nourrisseur (Jean Corbichon, Propriet. des choses, V, 46, Richel. 22533, fo75b ds Gdf.); 2. 1800 nourrisseur de bestiaux (Boiste); 3. arg. a) 1828-29 «voleur» (Vidocq, loc. cit.); b) 1866 «restaurateur» (Delvau, loc. cit.). II. 1907 «appareil qu'on place dans une ruche pour donner la nourriture aux abeilles» (Nouv. Lar. ill. Suppl.). Dér. de nourrir*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér.: 31. |