| NOURRAIN, NOURRIN, subst. masc. A. − Sing. à valeur de collectif. Petit poisson que l'on met dans un étang pour le peupler ou le repeupler. (Dict. xixeet xxes.). Synon. alevin, fretin. B. − Jeune porc sevré. Les laiteries (...) ont acheté des porcelets (...) à deux mois (...) et les revendaient trois mois après comme nourrains (Pouriau, Laiterie, 1895, p.442).Les nourrins ou petits cochons à l'engrais étaient les favoris de pas mal de pères dans le couvent (Barrès, Colline insp., 1913, p.116). Prononc. et Orth.: [nuʀ
ε
̃]. Ac. dep. 1762: nourrain; Lar. Lang. fr.: nourrain, -in. Étymol. et Hist. 1. 1310 «alevin de poisson» norrin (Compt. du dom. de Mahaut d'Artois, Richel. 8551 ds Gdf.); 2. 1342 faire les nourrins «élever du bétail» (La Seigneurie d'Ecly, XVIII, 195 ds Morlet, p.249); 3. 1381 bourg. «petit cochon qu'on engraisse» norrin (Prost, Inventaires mobiliers et extraits des comptes des Ducs de Bourgogne, t.2, no553 d'apr. FEW t.7, p.249a). Du lat. class. nutrimen «nourriture» (d'où l'a. prov. noirim «nourriture» «jeune pousse» ds Rayn. et Levy), qui a pris le sens d'un collectif formé sur nutrire pour désigner l'«élevage de bétail» et les «animaux d'élevage». |