| NOTE, subst. fém. A. − 1. Marque mnémonique mentionnant un passage précis dans un ouvrage. J'ai mis une note sur mon exemplaire, pour retrouver ce passage (Ac.1835-1935). 2. Marque écrite. a) Phrase courte ou fragmentaire destinée à garder mention de ce qui a été vu, lu ou entendu ou à le reconstituer. Notes jetées ainsi en marchant presque à l'aveuglette sur un carnet (Goncourt,Journal, 1876, p.1153).Suivaient plusieurs pages de notes prises au cours de lectures, passages copiés, etc. (Gide,Porte étr., 1909, p.583). ♦ Prendre qqc. (un exposé, une conférence, etc.) en note. Faire un résumé succinct, retenir les idées principales de quelque chose: 1. Tous ses récits de voyage montrent qu'il a été aussi un promeneur du monde réel. Il en a été curieux, il a su s'y plaire, en remarquer les aspects aimables, le parcourir et le prendre en note sur un mode qui n'est jamais celui du sarcasme, à peine celui de l'ironie, mais l'approximation la plus juste que je connaisse du sourire.
Durry,Nerval, 1956, p.24. ♦ Prendre note de qqc. Mettre qqc. par écrit. Le greffier prit note de ma déclaration (A. Daudet,Nabab, 1877, p.205). ♦ Au fig. Prendre (bonne) note (de qqc., que). Retenir, garder en mémoire (quelque chose, que). Je prends note, dis-je, de votre position. J'en aperçois les vastes conséquences (De Gaulle,Mém. guerre, 1959, p.67). b) Texte résumant schématiquement ce qui a été vu, lu ou entendu; papier contenant ce texte. Consulter, lire, prendre ses notes. Il n'a pas voulu aller à la bibliothèque chercher les notes dont j'avais besoin. −Il nous ruine (Murger,Scènes vie boh., 1851, p.90).S'enfermer dans sa chambre pour consacrer sa soirée à la rédaction de ses notes (Bourget,Actes suivent, 1926, p.118). − DR. Notes d'audience. ,,Notes rédigées à l'audience par le greffier d'un tribunal correctionnel ou de simple police, signées par lui, visées en outre par le président du tribunal correctionnel, relatant les noms des témoins, leurs déclarations, les réponses des prévenus et dont l'utilité principale est de simplifier, le cas échéant, les débats devant la juridiction d'appel`` (Cap. 1936). c) Commentaire imprimé figurant en marge, en bas de page ou à la fin d'un ouvrage pour faciliter sa compréhension. Les OEuvres choisies de Ronsard avec notes et commentaires (Sainte-Beuve,Tabl. poés. fr., 1828, p.291).Voir la note j à la fin du volume (Benda,Fr. byz., 1945, p.87): 2. Car c'est une oeuvre qui pourra indéfiniment s'accroître et se parfaire; une oeuvre qui ne sera jamais achevée pour moi et qui cependant pourra être, à n'importe quel moment, interrompue par ma mort. Il suffira de quelques points de suspension et d'une note de l'éditeur: «Ici se termine le manuscrit du colonel de Maumort, terrassé par une congestion dans la nuit du...»
Martin du g.,Souv. autobiogr., 1955, p.CX. SYNT. Note annexe, critique, explicative, historique, marginale, philologique; note de l'auteur, de la rédaction, du traducteur; notes et additions, notes et variantes; mettre un commentaire, une observation, une remarque en note; couvrir les marges de notes; griffonner des notes; édition avec, sans notes. d) Brève communication écrite. Il y a encore un mot pour vous [dans l'Intransigeant] (...). Un filet de première page. Une note très désagréable (Courteline,Client sér., 1897, 1, p.13). − Communication écrite dont le caractère est officiel. Note officielle, verbale; préparer, faire passer une note. J'ai adressé, en conséquence de cette requête, une note confidentielle au secrétaire d'état, le cardinal Bernetti (Chateaubr.,Mém., t.3, 1848, p.532).Le jeune homme (...) glissa dans la poche de sa blouse la note directoriale (Duhamel,Combat ombres, 1939, p.109): 3. Grimpant sur un marchepied, le chef salua M. Ramblenne de cet adieu menaçant: −Je vous enverrai une note. Car, selon son esprit, la fin des choses n'était pas en matière, mais en papier, et toute réalité devait aboutir à une explication écrite pour classer aux archives.
Hamp,Marée, 1908, p.42. ♦ Note (diplomatique). Document traitant d'une affaire spécifique concernant deux états. Synon. mémorandum.Et bientôt nous enverrons des notes diplomatiques au grand Turc, pour l'engager à convoquer son parlement (Renan,Avenir sc., 1890, p.381).Ces déclarations semblent indiquer que le gouvernement iranien dénoncera le traité dans une note qui sera très prochainement remise au représentant britannique à Téhéran (Le Figaro, 19-20 janv. 1952, p.3, col. 8). ♦ Note de service. Circulaire par laquelle un supérieur informe ses subordonnés. Le ton était celui d'une note de service, mais le pli n'était pas fermé ce qui excusait sa sécheresse (Vailland,Drôle de jeu, 1945, p.259). ♦ DR. Note de couverture. ,,Document établi préalablement à l'établissement d'un contrat d'assurance et au paiement de toute prime mais valant garantie immédiate`` (Cida 1973). e) Facture, somme à payer. Jean régla la note. Cela acheva de rendre le gaillard très bon enfant (Zola,Terre, 1887, p.181).Son époux aventureux, (...) quelquefois riche, souvent à la recherche des quelques francs nécessaires pour compléter le montant d'une note de gaz (Butor,Passage Milan, 1954, p.10). ♦ Note de frais. Facture comptabilisant des frais professionnels que l'on désire se faire rembourser. Établir une note de frais, mettre une dépense sur sa note de frais: 4. Chaque fois qu'il peut penser que j'ai quelque argent, il présente une note de frais. Un «petit compte», comme il dit. Il me réclame des choses étranges: la moitié d'un dîner que nous avons pris ensemble au restaurant, dans notre jeunesse, un pourboire qu'il a donné pour moi, paraît-il, à l'employé d'un grand magasin, une cotisation que je dois à des sociétés dont il m'a mis de force, une part des étrennes qu'il verse, en notre nom à tous, à des gens qu'on ne connaît pas.
Duhamel,Désert Bièvres, 1937, p.81. SYNT. Acquitter, envoyer, faire la note; note de blanchisserie, d'électricité, d'hôtel; note élevée, salée. f) RELIG. Notes de l'Église. ,,Propriétés de l'Église-institution, élaborées à partir du xviesiècle, par l'apologétique anti-protestante afin de prouver que l'Église du Christ se survit fidèlement dans l'Église catholique et nulle part ailleurs. Nombreuses à l'origine, on ne retient habituellement, depuis le XIXesiècle que les quatre notes majeures énumérées dans le Credo-unité, sainteté, catholicité et apostolicité`` (Foi t.1 1968). B. − Marque d'appréciation. 1. Appréciation sous forme de chiffres ou de lettres et généralement assortie d'un commentaire que porte un supérieur sur le travail ou sur la conduite d'un subordonné. − [Dans une entreprise, une administration] Cet officier, ce fonctionnaire a de bonnes notes (Ac. 1935). Note annuelle. Un homme capable de fournir des notes sur ses camarades, est honni, perdu, vilipendé (Balzac,Employés, 1837, p.123).Ça m'ennuie, puisque ça m'éloigne encore un peu plus souvent de toi, mais ce me sera une très bonne note au bureau (Verlaine,OEuvres compl., t.4, L. Leclercq, 1886, p.140): 5. Une information qui n'est pas moins curieuse, c'est le relevé des notes militaires d'Esterhazy: «Officier très méritant, caractère droit et énergique. Conduite militaire et privée parfaite. Esprit essentiellement militaire. Officier supérieur des plus distingués. C'est l'homme du devoir par excellence.»
Clemenceau,Iniquité, 1899, p.119. − [Dans le milieu scolaire ou universitaire] Carnet, bulletin de notes; bonne, mauvaise note; note médiocre, moyenne, passable; note annuelle, hebdomadaire, mensuelle, trimestrielle. Quand j'étais au couvent, mes notes trimestrielles se terminaient presque invariablement par cette définition de ma personne morale: «Heureux caractère...» (Feuillet,Journal femme, 1878, p.3): 6. Louis Bastide, en sortant de l'école, s'était rendu aussitôt chez ses parents qui habitaient rue Duhesme, au troisième étage, tout près du boulevard Ornano. Après avoir embrassé sa mère, il lui avait montré ses cahiers, ses notes de travail et de conduite.
Romains,Hommes bonne vol., 1932, p.174. 2. P. ext. Appréciation que l'on porte à l'endroit d'une personne. Cette mésaventure sera une mauvaise note qui le poursuivra toute sa vie. Il n'a pas oublié ceux qui l'ont aidé: c'est une bonne note à son actif (Ac.1935).Enfin, madame d'Argonna te plaît?... C'est une bonne note, ça!... parce que... on ne te plaît pas facilement, à toi!... (Gyp,Leurs âmes, 1895, p.17): 7. «... Dans notre milieu, les mariages ne se font pas comme ça!» Pradelle avait connu Zaza par moi: c'était une mauvaise note.
Beauvoir,Mém. j. fille, 1958, p.333. − Vx. Homme de note. ,,Homme au-dessus du commun, soit par sa naissance, soit par le rang ou les qualités personnelles`` (Littré). − DR. Note (infamante/d'infamie). Marque de déshonneur qui frappe une personne. Le blâme en justice était une note infamante (Ac.1798-1935).Conservateur des moeurs comme protecteur des foibles, quand il passoit devant le château d'une dame de mauvaise renommée, sans y daigner entrer, il faisoit aux portes une note d'infamie (Chateaubr.,Génie, t.2, 1803, p.492). C. − MUSIQUE 1. Signe graphique (représenté et nommé différemment suivant les systèmes de notation) qui, par sa position sur la portée indique la hauteur du son, et par sa forme, sa durée. Lire, savoir les notes. Dans sa jeunesse, il [Haydn] jetait souvent sur le papier un certain nombre de notes au hasard (...) et s'obligeait à faire quelque chose de ces notes, en les prenant pour fondamentales (Stendhal,Haydn, Mozart et Métastase, 1817, p.78).J'avais écrit au crayon, sur les parties d'alto, les notes essentielles et laissées à découvert les 3eet 4ecors (Berlioz,Souv. voy., 1869, p.59). ♦ Figures de note. V. figure II A 2 d. 2. P. méton. a) Son correspondant. Accompagnant les notes étouffées du piano (Zola,Page amour, 1878, p.901).Ces verreries de Venise qu'une fausse note suffit à briser (Proust,Sodome, 1922, p.885): 8. Autour de cette chanson, voltigeaient toutes les minutes qu'ils avaient autrefois vécues et celles qu'ils avaient espérées (...). Et quand elle chanta les notes sans paroles, les plaintes, les gémissements qu'elle mettait après chaque strophe, le pauvre Mazdali sentit son propre sang s'égoutter...
Barrès,Cahiers, t.4, 1906, p.263. SYNT. Note accidentelle, aiguë, appuyée, basse, détachée, dominante, fausse, grave, haute, juste, sensible, tenue, tonique; allonger, attaquer, couler, jouer, lier, piquer, tenir une note; note de la gamme, note d'agrément, d'ornement. ♦ Note contre note. [Dans une compos. contrapuntique] De façon qu'à chaque note de la mélodie donnée corresponde une note de la ou des voix accompagnatrices (d'apr. Mus. 1976). Les parties par leur disposition note contre note créant une suite d'accords bien caractérisés (Gedalge,Fugue, [ant. 1938], p.146). ♦ Donner la note. Faire entendre la première note d'un morceau ou la note (la ou si bémol) permettant aux instrumentistes de s'accorder. S'en servir [du monocorde] comme d'un diapason, pour donner la première note du ton (Grillet,Ancêtres violon, t.1, 1901, p.33). b) Touche d'un clavier. Une partie des mots se perdait dans le trajet du larynx aux lèvres comme sur un clavier où il manque des notes (Hugo,Misér., t.1, 1862, p.880). 3. [Dans des expr. indiquant une façon de s'exprimer ou d'agir, note est gén. substituable à ton] ♦ À basse note, en basse note. Sans élever la voix. Prier Dieu à basse note. Dire à quelqu'un des injures à basse note (Littré). ♦ Changer de note, changer la note. Changer sa façon d'agir: 9. L'extraction d'un cheveu n'est pas aussi douloureuse, à beaucoup près, qu'une piqûre d'épingle. Les vingt premiers partirent l'un après l'autre sans me laisser de regret, et je leur souhaitai cordialement un bon voyage. Mais bientôt il fallut changer de note. Le cuir chevelu, irrité par une multitude de lésions imperceptibles, s'enflamma. Une démangeaison sourde, puis un peu plus vive, puis intolérable...
About,Roi mont., 1857, p.247. ♦ Chanter toujours (sur) la même note. Répéter sans arrêt la même chose, seriner. (Dict. xixeet xxes.). ♦ Donner la note. Donner le modèle à imiter, l'exemple à suivre. L'histoire du médaillon donne la note de ce monde-là (Goncourt,Journal, 1862, p.1008).J'ai tenu à donner la note et à indiquer le sens général des raisonnements de mes trois amis (Sainte-Beuve,Nouv. lundis, t.6, 1863, p.9). ♦ Être, rester... dans la note. Être, rester... en harmonie avec quelque chose. À quoi bon me tracasser, je ne serais jamais dans la note (Gyp,Souv. pte fille, 1928, p.142). ♦ Fausse* note, note fausse*. ♦ Forcer la note. Forcer le ton, exagérer. Mais tel sera toujours notre pauvre vieux quand il cherche la camaraderie de ses fils. Il force la note, il devient compromettant (H. Bazin,Vipère, 1948, p.141). ♦ Note juste. Détail harmonieux, qui ne détonne pas. Vous donnez dans la politique la note juste, la note suprême de la vérité et de la raison (Hugo,Corresp., 1869, p.191). 4. P. anal., PEINT. [Gén. déterminé par un adj. ou un compl. déterminatif] Ton qui tranche parmi les autres tons. La note claire de son tableau, ce bleuissement dont on se moquait, éclatait parmi les autres (Zola,OEuvre, 1886, p.140).Salles grises, robes blanches, piano noir, une ou deux notes roses ou jaunes, avec cela se construit une harmonie (Mauclair,Maîtres impressionn., 1923, p.90). − Détail remarquable qui souligne l'harmonie d'un ensemble. ♦ [Dans le domaine visuel]Elle était charmante, cette petite rivière (...) elle coulait (...) sous des arcades de verdure (...) à travers lesquelles le soleil jetait quelques notes dorées et tremblantes (Feuillet,Honn. artiste, 1890, p.72).À Noël, cette grande maison prenait un air mystérieux. Nous descendions dans la cuisine assombrie par les murs de la Fabrique (...) Seules, la table de bois blanc et la coiffe de Mariette faisaient une note claire (Chardonne,Dest. sent., ii, 1934, p.188). ♦ [Dans un autre domaine]Un écrivain qui apporte une note très originale (Bourget,Nouv. Essais psychol., 1885, p.140). − Au fig. Donner, jeter, mettre... une note gaie, triste... Donner, jeter, mettre... un détail déterminant qui égaye, attriste... Son accent parisien mettait une note amusante dans ces réunions cosmopolites (Martin du G.,Thib., Été 14, 1936, p.40). Prononc. et Orth.: [nɔt]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Signe, marque I. A. D'un son musical 1. 1155 «mélodie, musique correspondant au signe figurant un son» (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 9104: Il aveit apris a chanter E lais e notes a harper); 1267 (Rutebeuf, La voie de Tunes, 136 ds OEuvres, éd. E. Faral et J. Bastin, t.2, p.468); 1306 a diverses notes «en musique, avec accompagnement de chant» (Guillaume Guiart, Royaux lignages, éd. N. de Wailly et L. Delisle, 19678); 1336 messe a note, sans note (doc. ds Gdf. Compl.); 2. a) fin xives. «signe figurant un son musical» (Eustache Deschamps, Art de dictier ds OEuvres, éd. G. Raynaud, t.7, p.278: aprandre a chanter ... par figure de notes, par clefs et par lignes); b) id. «le son correspondant à ce signe» (Id., ibid., p.269: musique leur chante par ses .VI. notes, tierçoyees, quintes et doublées, ses chans delectables); ca 1500 a haulte notte «à haute voix» (Quatriesme Repeue franche du Suffreteux ds Villon, OEuvres, éd. P. Lacroix, p.243); 1593 en note basse «sans élever la voix» (Satyre Ménippée, éd. Ch. Read, p.59); 3. 1. fig. ca 1180 (Guillaume de Berneville, St Gilles, 332 ds T.-L.); xvies. tout autre note «tout autre chose» (Pasquier, Recherches, V, 8 ds Hug.); 1613 changer de note «quitter un discours pour en commencer un autre» (M. Regnier, Satire VIII, 65, éd. G. Raibaud, p.83). B. D'un discours écrit. Ce qui est consigné par écrit. 1. a) 1241 «charte» (doc. Arch. du Nord ds Gdf.); 1269-78 par note «par écrit»; metre en note «décrire, consigner» (Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 16139; 18002); b) 1370, 10 oct. «brouillon, minute d'un acte écrit» (Ordonnances des rois de France, t.5, éd. Secousse, p.532: les notes, prothocolles, briefs ou registres que iceulx tabellions ont faites et enregistrees); c) 1636 «extrait sommaire, exposé succint destiné à faire connaître une chose» (Monet); spéc.
α) 1819 note verbale (Annuaire généal, et hist., p.388 ds Quem. DDL t.12);
β) 1824 «communication entre des agents diplomatiques (Ségur, Hist. Napoléon, I, 4 ds Littré); 2. 2emoitié xiiies. «compte, montant» (Dit des Avocats, 75, éd. G. Raynaud ds Romania t.12, p.216a); 1723 «détail d'un compte, mémoire à solder» (Savary, s.v. notte). II. A. 1. a) Fin xiies. fig. «reproche, blâme» (Sermons de St Bernard, éd. W. Foerster, p.168, 12); fin xves. (Olivier de La Marche, Mémoires, I, 2, éd. H. Beaune et J. d'Arbaumont, t.1, p.201); b) 1542 «marque flétrissante, flétrissure, tache» (Changy, Instit., II, 2 ds Hug.); 1549 note d'infamie (Est.); 2. 2emoitié xives. fig. de notte «notable (d'une personne)» (Chevalier de La Tour Landry, 8 ds T.-L.); 3. 1845 «appréciation donnée par un maître sur un élève» (Besch.); 1906 «chiffre exprimant la valeur d'un travail» (Pt. Lar.). B. 1376 [ms. xves.] cynégétique «tache, moucheture sur le plumage d'un oiseau» (Modus et Ratio, éd. G.Tilander, § 114, 43, var. e [le texte porte noe]). Empr. au lat. nota «signe, marque»; spéc. a) «marque d'écriture»: litterarum notae (de là «écrit, lettre»), b) «signes sténographiques» (notae tironianae), c) «chiffres», d) «signes de copistes, signes de ponctuation»; e) «signe, marque» [sur le corps], spéc. «marque au fer rouge» (de là «flétrissure, tache; note du censeur, blâme»); f) «marque, annotation, remarque [à un texte écrit]»; en lat. médiév. «acte» (1102), «minute d'un acte notarié» (Arles, xiies. ds Nov. gloss.). Cf. l'a. fr. noe, de formation pop., très tardif, au sens de «moucheture des plumes d'un oiseau de proie» (1376, Modus, supra); cf. aussi l'a. prov. noda «marque» (xives., Trad. de Bède [Bibl. nat. fr. 1747], fol. 35 ds Rayn.). Fréq. abs. littér.: 6640. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 5720, b) 9716; xxes.: a) 11641, b) 11150. Bbg. Quem. DDL t.5. |