| NOTATION, subst. fém. A. − 1. Action, manière de représenter par des signes ou des symboles conventionnels. Les astres n'ont qu'une représentativité relative ou n'ont qu'une valeur de notation symbolique pour l'individu (Barbault,De psychanal. à astrol.,1961, p.24). 2. Spéc. Utilisation de symboles ou système de symboles particuliers. a) CHIM. ,,Symboles des éléments ou réunion de ces symboles qui, affectés d'un indice définissant le nombre d'atomes de chaque élément, donnent la composition d'une substance`` (Grand. 1962). Notation atomique. Un système de notation que je crois particulièrement applicable aux formules des types, de façon à les distinguer de celles qui appartiennent à la théorie des radicaux (Graham,Lettre à Dumasds Ann. chim. et phys., t. 4, 1842, p.177). b) CHORÉGR. Transcription de la danse au moyen de signes conventionnels. En 1891, Vladimir Stepanoff, professeur aux Écoles impériales de Saint-Pétersbourg, publie sa propre méthode. Il utilise la notation musicale (Baril1964). c) MATH. ,,Représentation de nombres, quantités, ou d'autres entités par des symboles; système de symboles employé à cette fin`` (Uv.-Chapman 1956). Notation algébrique: 1. Nous sommes très habitués à la notation décimale dans laquelle nous nous servons des 10 chiffres 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, et les combinons pour désigner les nombres décimaux.
Berkeley,Cerveaux géants,1957, p.244. d) MUS. Notation (musicale). ,,Ensemble des signes conventionnels qui servent à fixer par écrit les sons musicaux et leur interprétation`` (Mus. 1976). Notation alphabétique, carrée, chiffrée, modale, neumatique. Dans sa notation de la mélopée, Schoenberg représente le glissement d'une note à l'autre par une ligne les rejoignant (Arts et litt.,1935, p.36-2): 2. Lorsque de bons musiciens prennent contact avec les sons concrets, et lorsqu'ils ont désespéré de pouvoir les faire entrer dans aucune notation de solfège, ils se tournent souvent vers l'ingénieur du son, en lui demandant le secours de ses appareils de mesure.
Schaeffer,Rech. mus. concr.,1952, p.140. e) PHONÉT. ,,Ensemble de symboles utilisés pour transcrire les sons`` (Ling. 1972). La notation phonétique, seule possible jadis, exigeait un contact plus difficile avec l'indigène (Hist. de la sc.,1957, p.1544). f) SÉMIOT. Notation symbolique. Ensemble de symboles (figures géométriques, lettres, abréviations, initiales, etc.) servant à la représentation visuelle d'unités constitutives d'un métalangage (d'apr. Greimas-Courtés 1979). B. − Brève remarque, courte indication écrite transcrivant une observation personnelle. Ce sont peut-être des nécessités, des exigences, d'ordre tout esthétique, qui l'ont amené à ses notations psychologiques les plus audacieuses et les plus vraies (Gide,Journal,1928, p.891).Les lettres de Bettina, aussi bien dans leur version originale que dans les transcriptions libres qu'elle publia, sont riches en notations de rêves nocturnes (Béguin,Âme romant.,1939, p.242). − LING. ,,Segment de texte isolé, dénué de fonction prédicative ou syntaxique, à peine actualisé (...) sans ellipse ni brachylogie`` (Dupr. 1980). La notation est utilisée en littérature. Ex.: «fenêtre disparue; simple embrasure du ciel; nuit calme sur les toits; la lune» [ex. de Gide, Nourr. terr., p.246] (Dupr. 1980). − PEINT. Trait particulier, représentation de détails évocateurs. De sorte que son originalité de notation, si claire, si vibrante de soleil, tournait à la gageure, à un renversement de toutes les habitudes de l'oeil, des chairs violâtres sous des cieux tricolores (Zola,OEuvre,1886, p.270). C. − Action de traduire l'appréciation d'un travail par une note en chiffres ou en lettres assortie généralement d'un commentaire. Notation du personnel; fiche de notation. La notation au premier degré est effectuée pour les infirmières diplômées par le médecin, pour tous les autres agents par l'intendant (Encyclop. éduc.,1960, p.329): 3. l'inspecteur: Zéro!... (Elle rit.) Pourquoi cette joie, petite effrontée? isabelle: C'est que dans ma notation, j'ai adopté le zéro comme meilleure note, à cause de sa ressemblance avec l'infini.
Giraudoux,Intermezzo,1933, I, 6, p.57. Prononc. et Orth.: [nɔtasjɔ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1531 «décision» (Perceforest, IV, fol. 152 ds La Curne); 2. a) 1765 math. (Encyclop. t. 11, p.248a: En arithmétique, l'art de marquer les nombres par des caractères qui leur sont propres); b) 1819 mus. (Boiste); 1835 notation musicale (Ac.); c) 1842 chim. (Graham, loc. cit.). Empr. au lat. notatio «action de marquer d'un signe; action de noter, de relever; remarque, observation». Fréq. abs. littér.: 175. Bbg. Dinguirard (J.-Cl.). Encore les connotations. Grammatica. 1977, no5, p.20, 29. |