| NOIRCISSEUR, -EUSE, subst. et adj. I. − Substantif A. − ,,Ouvrier teinturier qui achève les noirs`` (Littré); en lithographie, ,,celui qui (...) passait le rouleau d'encre noire sur la pierre`` (Bég. Estampe 1977); dans la fabrication des gants de peau, ,,ouvrière chargée de teindre la tranche de la peau lorsqu'elle a été tendue`` (Mét. 1955). Comme le métier de noircisseur de verre pour les jours d'éclipse, celui de faiseur d'Empire a ses moments de relâche; il y a des mortes saisons (Vallès, Réfract., 1865, p.77). B. − Péj. Noircisseur de papier. Barbouilleur, écrivassier. Mon état de noircisseur de papier (Balzac, Corresp., 1839, p.642). II. − Adj., au fig., rare. Qui noircit. Le soleil noircisseur de la Brie (Goncourt, Journal, 24 avr. 1858ds Fuchs 1912, p.106). Prononc. et Orth.: [nwaʀsisoe:ʀ], fém. [-ø:z]. Étymol. et hist. [1550 (s. réf. ds Dauzat)] 1. a) 1611 «celui qui noircit» (Cotgr.); b) 1671 «ouvrier teinturier qui achève les noirs» (Instructions générales pour la teinture, 18 mars, art.93 ds Littré); 2. 1823 noircisseur de papier (Hugo, Han d'Isl., p.13); 3. 1858 adj. «qui noircit» (Goncourt, loc. cit.). Dér. de noircir*; suff. -eur2*. |