| NOCTAMBULISME, subst. masc. A. − Vx. État de ceux qui marchent la nuit en dormant. Cet auteur [M. D. G. Rend] ne reconnaît que trois états de l'homme et de ses facultés: la veille, le sommeil et l'état magnétique; les accidents des maladies nerveuses, la catalepsie, les visions, etc., ne sont selon lui que le développement du noctambulisme (Maine de Biran, Journal, 1818, p.166). B. − Fam. Manière de vivre du noctambule. Grosclaude parlait ce soir curieusement de la transformation du jeu, en la mort du noctambulisme. Il disait qu'il n'y avait plus de passionnés, d'emballés, qu'on jouait maintenant dans les cercles avant dîner, de cinq à sept, et après le spectacle, de minuit à deux heures, pas plus tard (Goncourt, Journal, 1891, p.86).Leur noctambulisme [des jeunes gens] vient de cette répugnance à se retrouver seul entre quatre murs (Mauriac, J. homme, 1926, p.34): . ... quand le noctambulisme était à la mode, nous avons passé là [chez Gaidras] des nuits entières, entre futurs grands hommes, coudes sur la table, fumant et causant littérature.
A. Daudet, Trente ans Paris, 1888, p.57. Prononc. et Orth.: [nɔktɑ
̃bylism̭]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. 1765 «somnambulisme» (Encyclop. t.11); 2. 1878 «habitude de se promener la nuit» (Rigaud, Dict. jargon paris., p.234). Dér. de noctambule*; suff. -isme*. Bbg. Pauli 1921, p.28. |