Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
NOCHER, subst. masc.
A. − Poét. Celui qui conduit une embarcation, une barque. L'onde à peine contient tout ce peuple écaillé (...) L'un conduit sa gondole en habile nocher; Sous l'abri protecteur d'un énorme rocher, D'autres forment ensemble une vivante chaîne (Delille, Paradis perdu, t.1, 1804, p.309).Deux fois le vieux Caron lui avait réclamé [à Criton] l'obole. Comme il ne bougeait pas le nocher lui donna de son aviron dans les reins (Maurras, Chemin Paradis, 1894, p.179).
B. − Vieilli. Patron d'un bateau dans la Méditerranée. À la fin de la deuxième semaine, le nocher tunisien stoppa de sa propre autorité, orna son mât d'un pavillon jaune et annonça à son hystérique colis [un passager encombrant] qu'on était arrivé à bon port (Morand, Extrav., 1936, p.218).
Prononc. et Orth.: [nɔ ʃe]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1246 nochier [à propos de Gênes] (doc. mars ds L. T. Belgrano, Documenti inediti riguardanti le due Crociate di San Ludovico IX re di Francia, p.23 ds J. Fennis, La Stolonomie, p.402); 1515-22 nocher (A. de Conflans, Les faits de la marine et navigaiges d'apr. Jal.1); 1535 id. (Cl. Marot, Epître XXXVI, éd. C. A. Mayer, p.205). Empr. au génois,où l'on trouve naucherius, naucherus dans des chartes lat. dès le xiies. et nozher aux xiiie-xives. (v. Vidos, p.493; cf. ital. nocchier(o, e) dès le xiiies., ibid.), lui-même issu du lat. nauclerus «patron de navire», empr. au gr. ν α υ ́ κ λ η ρ ο ς «id.». La forme nocl(i)er, att. en a. et m. fr. dep. ca 1230, est directement empr. au lat., tandis que la forme nauch(i)er (dep. 1512, J. Thenaud ds J. Fennis, loc. cit.) représente prob. un empr. à l'a. prov. nauchier (dep. fin xiiies., B. Carbonel ds Rayn.), lui aussi empr. au génois (v. J. Fennis, op. cit., pp.402-405; v. aussi Vidos, pp.491-494, et FEW t.7, pp.52b-53a). Fréq. abs. littér.: 30. Bbg. Hope 1971, p.46, 149.