| NISTON, -ONNE, subst. A.− Région. (Provence) et arg. Jeune enfant. [Ali] entraîna le niston (...). Le petit, fou de terreur, gigotait (Le Breton, Rififi,1953, p. 189). − En partic. Fils ou fille d'une personne. Son malheur c'était lui qui se l'était fait. Du jour où il avait vu retourner sa fille (...) avec son niston dans le tablier (Giono, Baumugnes,1929, p. 198). B.− Argot. 1. Subst. masc. Jeune voyou, débutant, manquant d'expérience. On est des nistons, des minables. Faut en faire son deuil, des gros billets (Gibeau, Et la Fête Continue!1950, p. 123 ds Cellard-Rey 1980). 2. Subst. fém. Jeune prostituée, prostituée débutante. Il oubliait le triste Virelain au profit de la vive Pipegalette, de la nistonne rusée que lui chauffait le vieux Président (Arnoux, Solde,1958, p. 198).L'arrivée dans le district d'une nistonne débarquée tout droit de Barbès-Rochechouart, avec charmes et bagages (Bastiani, Le Pain des Jules,1960, p. 11 ds Cellard-Rey 1980). Prononc. : [nistɔ
̃], fém. [-ɔn]. Étymol. et Hist. 1918 nistonne « fillette » (d'apr. Esn.); 1929 niston (Giono, loc. cit.). Empr. au prov. nistoun, nitoun « petit, bambin, enfant » d'orig. inc. (rapproché du nîmois mistoun par Mistral). |