| NIELLE1, subst. fém. BOT. ,,Plante herbacée de la famille des Cariophyllacées, appelée aussi parfois nigelle [dont les] graines vénéneuses, (...) moulues avec celle du blé, altèrent les qualités de la farine`` (Fén. 1970). Nielle des champs. Michel Sagar (...) attribue l'origine de la maladie [la fièvre aphteuse] à l'ingestion de certains fourrages et notamment de la nielle (Nocard, Leclainche, Mal. microb. animaux, 1896, p.321).La présence dans la farine d'ergot de seigle, de lathyrus sativus a pu être l'origine d'accidents graves d'ergotisme (...). On a incriminé aussi l'ivraie et la nielle des blés (Macaigne, Précis hyg., 1911, p.251).Prononc. et Orth.: [njεl]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. a) Fin xies. judéo-fr. neele «plante à graines noires et toxiques, qui pousse souvent dans les blés» (Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et S. Blondheim, t.1, 737); b) xiies. niele (Simha ben Samuel de Vitry-en-Perthois ds G. Schliessinger, Die altfranzösischen Wörter im Machsor Vitry, Mayence, 1899, 159, p.74). Du b. lat. nigella «id.», fém. substantivé du lat. nigellus «noirâtre», dér. dimin. de niger «noir». La forme b représente une réfection de a d'apr. l'étymon latin. |