| NAUTILE, subst. masc. A. − CONCHYLIOLOGIE 1. Mollusque céphalopode des mers chaudes, à coquille spiralée plate et divisée intérieurement en loges habitées successivement par l'animal. Coquille fossile de nautile. Vois l'abeille bâtir, la taupe labourer; Et déployant sa rame et sa voile vivante, Le nautile guider sa gondole flottante (Delille,OEuvres posth., 1813, p.143).Ce coquillage-nacelle qu'on appelle nautile (Goncourt,Journal, 1892, p.307): . La coquille du nautile est formée d'une série de compartiments séparés par des cloisons et reliés entre eux par un tube ou siphon qui contient un prolongement du corps de l'animal.
Boule,Conf. géol., 1907, p.78. 2. Synon. vx de argonaute.V. ce mot zool. B. − P.méton. Vase fait d'une conque marine polie et montée sur un pied d'argent ou de vermeil. (Dict. xxes.). C. − Vx. Ceinture en toile imperméable gonflée d'air et maintenue intérieurement par des cerceaux que l'on s'attachait sous les bras pour se maintenir à la surface de l'eau. (Dict. xixeet xxes.). Prononc. et Orth.: [notil]. Ac. 1762-1878: nautile; 1935: nautile, nautilus. Étymol. et Hist. 1. 1562 zool. «mollusque céphalopode à coquille cloisonnée (aussi à l'état fossile)» (Du Pinet, Pline, IX, 29 ds Gdf. Compl.); 2. 1664 notille «vase fait avec une conque marine montée sur un pied d'argent» (Invent. du maréchal de la Meilleraye ds Havard 1889); 1889 nautile (Havard); 3. a) 1811 mar. nautile sous-marin (Carnot ds Proc. Verb. A., sc. t.IV, p.468 et 469); b) 1846 «ceinture gonflée d'air qui aide à se soutenir sur l'eau» (Besch.). Empr. au lat. d'époque impériale nautilus au sens 1, lui-même empr. au gr. ν
α
υ
τ
ι
́
λ
ο
ς proprement «marin», puis a servi à désigner ce mollusque qui étend ses tentacules pour naviguer comme avec une voile. Fréq. abs. littér.: 12. |