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NAUFRAGEUR, -EUSE, subst.
A. − Personne qui provoque le naufrage ou l'échouage d'un bateau pour le piller, en l'attirant sur une côte dangereuse par de faux signaux. Sein n'était qu'une minuscule paroisse et pas tellement chrétienne! Des naufrageurs, des voleurs de matelots! (Queffélec,Recteur,1944, p.94):
. ... autrefois, les naufrageurs du pays attachaient une cloche au cou d'une vieille jument (...) et l'envoyaient sur la plage à la nuit tombée; elle errait ainsi, çà et là, et les bateaux qui passaient au large, trompés par ce bruit de cloche qu'ils pouvaient prendre pour la cloche d'une bouée, venaient s'échouer sur les sables. Green,Journal,1937, p.94.
Emploi adj. Beaucoup de ces rustres (...) croient (...) aux dragons à bave de braise, aux ondines perverses et naufrageuses (Arnoux,Rhône,1944, p.64).
B. − P.anal. ou p.métaph. Personne qui provoque la ruine de quelqu'un ou de quelque chose. Jusqu'à sa mort, Picasso lui représenta le prince du mouvement [à Apollinaire] qui déplace les lignes, l'assassin de l'ennui, le naufrageur des faibles (Cocteau,Poés. crit. I,1959, p.96).
Emploi adj. Elle était tombée sous la domination d'un de ces sinistres voyous naufrageurs, moitié souteneurs, moitié mouchards, qui monopolisent à leur profit la camelote de l'innocence (Bloy,Désesp.,1886, p.64).
Prononc. et Orth.: [nofʀaʒoe:ʀ], [nɔ-], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1874 «habitant des côtes qui provoquait le naufrage pour s'emparer des épaves» (Lar. 19e); 2. 1886 fig. (Bloy, loc. cit.). Dér. de naufrager*; suff. -eur2*.