| NATRON, NATRUM, subst. masc. CHIM. Carbonate naturel de sodium se rencontrant à l'état naturel dans les terrains désertiques des pays chauds ou dans certaines eaux, servant à la fabrication du verre, du savon et autrefois à la conservation des momies. Trois vases en albâtre rubané, fixés au fond du cercueil, ainsi que la momie, par une couche de natrum, contenaient les deux premiers des baumes d'une couleur encore appréciable (Gautier, Rom. momie, 1858, p.183).Le natron est une roche qui ressemble à du sel. Il se dissout à plus de 500 g/l. Il a un goût de lessive et fait effervescence aux acides. Il est rare dans les régions non désertiques car trop soluble pour subsister en surface (p.Bellair, Ch. Pomerol, Élém. de géol., Paris, A. Colin, 1965, p.142).Mais c'est de soude qu'avaient aussi besoin, et en grande quantité, verreries et savonneries; on la tirait des lacs de natron ou des cendres de la salsola qui pousse sur les côtes de la Méditerranée (Lesourd, Gérard, Hist. écon., 1968, p.204).Prononc. et Orth.: [natʀ
ɔ
̃], [-ɔm]. Ac. 1762: natron; dep. 1835: natron, natrum. Ac. 1935: ,,um se prononce ome``. Étymol. et Hist. 1653 (La Boullaye Le Gouz, Voyages et observations, p.533: Naitron est une certaine pierre salée qui se trouve en Égypte); 1665 natron (Colbert, Privil. pour les manuf. de glaces ds DG). Empr. à l'ar. natrūn «id.»; v. FEW t.19, p.140a. Bbg. Boulan 1934, p.82. |