| NASARD1, subst. masc. MUSIQUE A. − Vx. ,,Instrument à vent voisin du cornet`` (DG; ds Rob., Lar. Lang. fr.). B. − 1. ,,Un des jeux de mutation de l'orgue`` (Mots rares 1965). [J.-S. Bach] réclame un «nasard» au lieu de la «Quinte» (Pirro, J.-S. Bach, 1919, p.42).On distingue [à l'orgue] les J[eux] de mutation simples, qui sonnent à une distance voulue du son fondamental, et dont les plus connus sont le Nasard, la Tierce, le Larigot, et les J[eux] de mutation composés, qui (...) font entendre à la fois toute une série de sons harmoniques, et qui portent les noms de Cornet, Cymbale, Fourniture (Brenet, Dict. prat. et hist. mus., 1926, p.216): . ... que le lecteur ne s'imagine pas que les nasards [de l'orgue] parlent du nez; leur nom vient de ce qu'ils éclaircissent le timbre des tuyaux avec lesquels on les accouple, ce que l'on comparait au changement de timbre des sons vocaux qui sont plus clairs quand le nez n'est pas obstrué.
Bouasse, Instrum. à vent, 1930, p.288. 2. ,,Registration d'orgue assez variée, résultant de l'usage d'une quinte, surtout de grosse taille, avec des fonds, peut-être pour imiter un instrument de ce nom`` (Mus. 1976). Prononc.: [naza:ʀ]. Étymol. et Hist. 1519 «instrument à vent au son discordant» (doc. 22 août, Arch. Gironde, E, Not., Moreau, 588 ds Gdf., s.v. nacaire); 1588 p. ext. jeu de nasartz «un des jeux de l'orgue» (doc. ds B. Soc. Hist. Paris, t.38, p.234); 1656 nazard «id.» (Doc. 3 juin ds Doc. inédits pour servir à l'hist. des arts en Angoumois, éd. P. de Fleury, p.13). Dér. de nez*; suff. -ard*. |