| NARTHEX, subst. masc. ARCHIT. CHRÉT. Portique élevé en avant de la nef, dans les anciennes basiliques et où se tenaient les catéchumènes, les énergumènes et les pénitents auditeurs qui devaient être isolés de l'ensemble des fidèles. Narthex extérieur, intérieur. Les architectes [de l'église Saint-Marc à Venise], nourris des principes de l'école byzantine, donnèrent à leur plan la forme d'une croix grecque, en y ajoutant un portique, qui rappelle le narthex des églises d'Orient (Ménard, Hist. beaux-arts, 1882, p.35).La sévère église primitive avait dressé devant ses portes l'abri du narthex pour les catéchumènes et les frénétiques à qui le seuil était interdit (Claudel, Art poét., 1907, p.213).− P. anal. Porche fermé de certaines églises. Nous ne saurions dire pourquoi les archéologues de nos jours ont donné aux porches fermés la dénomination de narthex tandis que les véritables narthex n'étaient qu'un portique ouvert, au moins sur sa face antérieure (Viollet1875): . ... l'impression qui domine tout est celle du prodigieux narthex. Dans tout mon séjour d'ailleurs dans ce pays, le Roman l'emporte pour moi sur le Gothique. Le narthex de Vézelay, quand les portes aux admirables ferrures sont fermées sur la nef, avec le tympan du Jugement Dernier, a quelque chose d'une close immensité qu'on ne peut anticiper par imagination...
Du Bos, Journal, 1922, p.164. Prononc. et Orth.: [naʀtεks]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1680, 29 juill. (d'apr. P. Gason ds Fr. mod. t. 23, p.222). Empr. au gr.
ν
α
́
ρ
θ
η
ξ bot. «férule commune» servant de thyrse, de là «baguette», puis «étui, boîte» d'où p. anal. de forme «portique en avant des basiliques chrétiennes» (v. Pauly et Wissowa, Real-Enzyklopädie der Altertum Wissenschaft, t.16, col.1772, §3 et Chantraine). |