| NARSE, subst. fém. Région. (Auvergne). Marécage, fondrière de nature tourbeuse dans le Massif Central. Gaspard auparavant l'emmena vers le bois. C'était pour qu'il l'aidât à porter le cadavre dans une narse, sous les premiers sapins. Ils l'y poussèrent, l'y envasèrent. Une eau noire, gargouillante, déborda, couvrit l'herbe (Pourrat, Gaspard, 1930, p.246).V. ex. de Malègue infra rem.REM. Narseux, -euse, adj.Qui comporte des fondrières de nature tourbeuse; marécageux. On restait parents par la terre. − Ce serait bien assez bon, si ce n'était pas trop «narseux», disait Jules (...). Les «narses», parties du sol trop humides, où pousse un fourrage déprécié, y étaient cependant peu nombreuses et soigneusement drainées (Malègue, Augustin, t.1, 1933, p.210). Prononc.: [naʀs̥]. Étymol. et Hist. 1840 (Ac. Compl. 1842). De narsa ou narsi «bourbier, fondrière», terme des parlers du Bourbonnais, de la basse Auvergne et du Forez où il est att. dès le xves., cf. narcia ds R. Ling. rom. t.29, p.182, d'orig. inc., v. FEW t.21, p.28a. Fréq. abs. littér.: 30. |