| NARCISSE1, subst. masc. A. − BOT. Plante vivace, bulbeuse, de la classe des Monocotylédones, de la famille des Amaryllis, haute de 30 à 40 cm, dont les fleurs, parfumées, en forme de couronne entourant une clochette centrale, présentent diverses nuances de jaune et de blanc, suivant les espèces; p. méton., fleur de cette plante (sur sa tige ou non). Synon. coucou, jonquille.Narcisse des prés (jaune, sauvage); narcisse des bois. Et sur une petite table, des narcisses à très longues tiges mouraient, comme des âmes (Mirbeau, Journal femme ch., 1900, p.204).À midi l'odeur des narcisses et des jacinthes reflue sur le vallon comme un vertige tournoyant (Gracq, Syrtes, 1951, p.54): −. ... ses yeux, fatigués par les pleurs, avoient une douceur angélique: elle ressembloit à un tendre narcisse qui penche sa tête languissante au bord d'une eau solitaire.
Chateaubr., Martyrs, t.3, 1810, p.209. B. − P. méton. Représentation stylisée de la fleur. Il aimait sa jeune affranchie et partageait avec elle son lit de pourpre brodé de narcisses (A. France, Révolte anges, 1914, p.224). Rem. Le genre du mot est parfois fém. dans certaines régions francophones. Des narcisses blanches (Canada 1930). Vers l'époque des premières narcisses (Giono, Naissance de l'Odyssée cité par Georgin ds Dupré 1972). Prononc. et Orth.: [naʀsis]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. V. narcisse2. |