| NAPPER, verbe trans. A. − Couvrir d'une nappe. Napper une table. [Repas de noces] servi entre des murs de grange nappés de draps écrus où la rose rouge de juin, épinglée, resplendit (Colette, Mais. Cl., 1922, p.107).Il y avait, sur une table nappée d'une toile de lin, deux vases de cuivre (Van der Meersch, Empreinte dieu, 1936, p.11). B. − ART CULIN. Recouvrir un mets solide d'une gelée, d'une sauce onctueuse. Napper une volaille, un poisson avec une sauce, une gelée; napper un gâteau de confiture, de crème, d'un glaçage au chocolat. Préparer à part suivant la quantité, deux oeufs entiers battus, du lait non écrémé et si possible une cuillerée de crème double. Napper les pommes de terre avec cette préparation (Gdes heures cuis. fr.,F. Point, 1955, p.205). Prononc. et Orth.: [nape], (il) nappe [nap]. Homon. napée. Étymol. et Hist. 1. 1895 part. passé «couvert d'une couche horizontale uniforme» (A. Daudet, Pte paroisse, p.183); 2. 1909 art culin. (Hamp, Champagne, p.67); 3. 1910 part. passé «recouvert d'un linge» (Colette, Vagab., p.148). Dér. de nappe*; dés. -er. |