| MÉSON, subst. masc. PHYS. NUCL. Particule élémentaire très instable, de masse intermédiaire entre celle de l'électron et celle du proton, ayant une charge positive ou négative, faisant partie du rayonnement cosmique ou créée artificiellement grâce à des accélérateurs de particules comme le cosmotron ou le cyclotron (d'apr. Pir. Atom. 1959). Et voici qu'on nous annonce déjà les mésons (...) rayons cosmiques industriels, un sous-produit qu'engendre le cyclotron de Berkeley! (Cendrars,Lotiss. ciel,1949, p. 192).Ils [les physiciens] désignèrent cette particule successivement par «électron lourd, mésotron, mésoton» et finalement se rallièrent au «méson» qui était pendant ce temps introduit tout à fait indépendamment par les théoriciens (Leprince-Ringuet,Atomes et hommes,1957, p. 33).En 1940, (...) Williams et Robert obtinrent le premier cliché montrant la désintégration du méson cosmique en un électron (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 376).REM. 1. Mésique, adj.Relatif au méson. Charge mésique. Un atome mésique est un atome où la place d'un électron planétaire est occupée par un méson (Ostoya s.d.). 2. Mésoton, mésotron, subst. masc.,synon. vieillis de méson (supra Leprince-Ringuet). Prononc.: [mezɔ
̃]. Étymol. et Hist. 1948 (Lar. mens., janv.). Formé de l'élém. més(o)-* et de la finale de [électr]on*. Cf. le terme de mus. anc. méson désignant le second tétracorde de l'échelle musicale des anc. gr. (1765, Encyclop. t. 10), empr. au gr. μ
ε
́
σ
ο
ν «milieu», substantivation de l'adj. μ
ε
́
σ
ο
ς «du milieu». L'angl. meson de même sens est att. dep. 1939 ds NED Suppl.2Bbg. Dub. Dér. 1962, p. 67. |