| MÉSINTELLIGENCE, subst. fém. Littér. État de mauvaise entente entre deux ou plusieurs personnes; plus rarement, point de désaccord. Vivre en mésintelligence. Les petites mésintelligences qui existèrent autrefois entre lui et moi (Chateaubr.,Mém., t.3, 1848, p.531).Que l'union de deux êtres (...) tournât fatalement à la mésintelligence, à la discorde (...), cela était un peu dur à concevoir (Feuillet,Mar. monde, 1875, p.265).Cette bonne entente entre Juifs et Magyars n'était qu'une apparence (...). Sous cette façade pompeuse, (...) il n'y avait que (...) mésintelligence et haine (Tharaud,Qd Israël est roi, 1921, pp.43-44).REM. Mésintellection, subst. fém.,rare. Mauvaise compréhension. Le malentendu est (...) un ordre créateur d'institutions (...), la mésintellection, si elle est dissipée séance tenante, n'a pas le temps de fonder un tel ordre (Jankél.,Je-ne-sais-quoi, 1957, p.164). Prononc. et Orth.: [mezε
̃tεl(l)iʒ
ɑ
̃:s], [-te-]. Ac. 1694-1740 mesintelligence, dep. 1762 mé-. Étymol. et Hist. 1490 d'apr. FEW t.4, p.738b; 1620-30 (A. d'Aubigné, Lettre ds
Œuvres compl., éd. E. Réaume et F. de Caussade, t.1, p.587). Dér. de intelligence*; préf. mé-*. Fréq. abs. littér.: 33. Bbg. Zolli (P.). St. fr. 1970, t.14, p.597. |