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MÉRITANT, -ANTE, part. prés. et adj.
I. − Part. prés. de mériter*.
II. − Adjectif
A. − [Correspond à mérite A; en parlant de pers.] Qui s'est rendu digne de récompense et en particulier de la miséricorde divine. Que vous êtes méritantes! Vous n'attendez point de récompense ici-bas. Vous êtes des braves filles! (Clemenceau,Iniquité,1899, p. 411).
− Rare. [P. méton. en parlant d'actions] Qui rend quelqu'un digne de récompense et en particulier de la miséricorde divine. Nous jugeons donc, en sympathisant avec la personne obligée, que le bienfaiteur est digne de récompense, en d'autres termes que son action est méritante (Cousin,Hist. philos. mod., t.4, 1846, p. 223):
1. duridan: Au jour de la mort, on mettra nos péchés d'un côté de la balance et nos bonnes actions de l'autre (...). landry: (...) j'ai bien quelques oeuvres méritantes... Dumas père, Tour Nesle,1832, V, 5, p. 87.
B. − [Correspond à mérite B; en parlant de pers.] Qui s'est rendu digne d'une appréciation avantageuse d'un point de vue moral ou intellectuel. Élève, père, travailleur méritant; famille, femme, mère méritante. Rougon avait vingt-cinq croix à distribuer aux plus méritants (Zola,E. Rougon,1876, p. 221).Laide, rien moins que désirable, mais intelligente, cultivée, méritante (Montherl.,J. filles,1936, p. 933):
2. ... MlleMarie Louise me démoralisait. Je croyais les salaires proportionnés au mérite et on me disait qu'elle était méritante: pourquoi donc la payait-on si mal? Sartre,Mots,1964, p. 66.
♦ Emploi subst. Les vrais méritants sont ceux qui, tout en comprenant d'une manière élevée le but suprême de la science (...) se dévouent pour le bien de l'avenir au rude métier de manoeuvres (Renan,Avenir sc.,1890, p. 235).
− Rare. [P. méton. en parlant d'actions] Qui rend quelqu'un digne d'une appréciation avantageuse d'un point de vue moral ou intellectuel. Je veux bien pour cette fois vous répondre, eu égard à vos services très méritants (Maupass.,Contes et nouv., t. 1, Hérit., 1884, p. 483).
Prononc. et Orth.: [meʀitɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1835. Fréq. abs. littér.: 101. Bbg. Barb. Misc. 28 1944-52, pp.341-342. _ Gohin 1903, p. 235.