| MÉMORISER, verbe trans. A. − PSYCHOL. Fixer dans la mémoire individuelle ou collective, spontanément ou par des méthodes de mémorisation. Mémoriser les connaissances, les images, les traditions. Les Indiens qui vivent autour du lac Supérieur incisent aussi des figures sur de l'écorce de bouleau pour mémoriser les chants sacrés (Lowie, Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p. 212).Une seule explication était possible: sa fille avait capté et mémorisé ces mots avant la naissance (Paris-Match, 19févr. 1982, p. 4, col. 2). B. − P. anal., INFORMAT. Conserver une information ou un résultat intermédiaire dans la mémoire principale ou l'une des mémoires secondaires de l'ordinateur. Synon. mettre en mémoire.La machine observe, mémorise, calcule tout ce qui concerne les avions qui la survolent en ce moment (David, Cybern., 1965, p. 67): . Le problème technique que résout l'électronique est donc, pour définir l'optimum en fonction des buts recherchés, de réunir toutes les données, de les mémoriser, de pouvoir les mobiliser rapidement selon toutes les combinaisons possibles, d'abréger tous les délais de calculs qui dureraient la vie entière de milliers d'opérateurs.
Belorgey, Gouvern. et admin. Fr., 1967, p. 138. REM. Mémorisable, adj.Susceptible d'être mémorisé. Éléments mémorisables. Proposons d'appeler claire toute pensée asservie compréhensible ou du moins régulièrement reproductible, mémorisable, communicable, enseignable à soi-même et aux autres (David, Cybern., 1965, p. 47). Prononc.: [memɔ
ʀize], (il) mémorise [memɔ
ʀi:z]. Étymol. et Hist. 1. 1488 «rappeler à la mémoire» (Lancelot du Lac, Prol., éd. 1488 ds Gdf.), attest. isolée; 2. a) xviiies. Suisse romande, terme de pédagogie «apprendre par coeur» (Musée neuchâtelois, 1890, p. 249 ds Pierreh., cf. aussi Pierreh. Suppl.); b) 1965 appliqué aux machines «enregistrer (des données)» (David, op. cit., p. 67). Dér. de mémoire1* d'apr. le lat. memoria; suff. -iser*. |