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MÉCANISATION, subst. fém.
A. − Emploi intensif des machines pour remplacer les opérations manuelles dans la réalisation des travaux. Mécanisation agricole. Les régions rurales sont presque désertes et le travail repose sur une mécanisation poussée à l'extrême (Wolkowitsch, Élev., 1966, p. 144).
B. − Domaine milit.Dotation d'une unité en engins mécaniques servant au combat ou au transport. Une mécanisation et une motorisation poussée de certains éléments mobiles (Billotte, Consid. strat., 1957, p. 4202).
C. − Au fig. Transformation de comportements naturels en réactions déclenchées automatiquement, échappant à la volonté. Quoi d'amélioré chez Gabrielle Fumet, chez Bonvalot, chez la petite Doré? Je note de l'assouplissement, de la discipline, de la mécanisation (Frapié, Maternelle, 1904, p. 161).On voudrait réaliser dans l'ordre de la raison quelque chose d'analogue à un mécanisme qui fonctionne par lui-même indépendamment de la volonté − quelque chose qui marche tout seul. C'est contre cette mécanisation de la pensée qu'il s'agit de protester (G. Marcel, Journal, 1914, p. 74).Un nouveau progrès est accompli dans la mécanisation de la pensée humaine (Couffignal, Mach. penser, 1964, p. 42).
Prononc.: [mekanizasjɔ ̃]. Étymol. et Hist. 1. 1870 «le fait de rendre semblable à une machine» (Goncourt, Journal, p. 593); 2. 1949 «emploi généralisé de la machine comme substitut de la force humaine» (Brunerie, Industr. alim., p. 17). Dér. de mécaniser*; suff. -(a)tion*. Fréq. abs. littér.: 17.