| MYSTAGOGIE, subst. fém. A. − ANTIQ. RELIG. Cérémonie grecque par laquelle le prêtre initiait aux mystères; initiation aux mystères. Ce que la mystagogie mettait en spectacle dans les sanctuaires, la poésie et même la philosophie dans leurs fictions l'enseignaient publiquement aux hommes (Dupuis,Orig. cultes,1796, p.502). B. − RELIG. CHRÉT. ,,Explication théologique et symbolique des rites liturgiques de l'initiation, en partic. ceux du baptême et de l'eucharistie`` (Foi t. 1968). Le Concile invitait donc à la «mystagogie», c'est-à-dire à une pénétration, par le dedans, des mystères de la foi (Encyclop. univ.t. 111971, p.520). Prononc.: [mistagɔ
ʒi]. Étymol. et Hist. 1660 «action d'expliquer les mystères de la religion» (Bossuet, Iersermon, Pâques, Préambule ds Littré); 1796 «initiation aux mystères de l'Antiquité» (Dupuis, loc. cit.). Empr. au gr.
μ
υ
σ
τ
α
γ
ω
γ
ι
́
α «mystagogie». DÉR. Mystagogique, adj.a) [Correspond à supra A] Relatif à la mystagogie. Ces dogmes étrangers sont ceux qui étaient connus en Égypte, en Perse et dans l'Inde, sous le nom de métempsycose. Leur but mystagogique est bien marqué dans ce passage de Timée (Dupuis,Orig. cultes,1796p.494).b) [Correspond à supra B] Catéchèses mystagogiques. ,,Instructions données aux néophytes par les Pères, pour leur expliquer les rites de leur initiation`` (Foi t.1 1968). − [mistagɔ
ʒik]. − 1reattest. 1796 (Dupuis, loc. cit.); de mystagogie, suff. -ique*. BBG. −Quem. DDL t. 5 (s.v. mystagogique). |