| MYROBOLAN, MYROBALAN, subst. masc. BOTANIQUE A. − Fruit comestible du badamier. V. badamier ex. 2: . Sous la salutation des palmes, dans le silence interrompu par le cri du perroquet, (...) que le rameau fabuleux descende sous le poids des myrobolans et des pommes-grenades, je ne considérerai plus, arrachant mon regard à la science angélique, quel jardin est offert à mon goûter et à ma récréation...
Claudel,Connaiss. Est, 1907, p.92. − En partic., vx. Fruit desséché du badamier autrefois utilisé en pharmacie pour ses propriétés purgatives et en tannerie pour ses propriétés tannifères. On connaît, en pharmacie, sous le nom de myrobalans, cinq sortes de fruits desséchés qui viennent de l'Inde et de l'Amérique (Littré-Robin1858).Les écorces de saule et de bouleau ainsi que le gambier donnent un cuir souple et spongieux, le myrobolam [sic] et le sumac un cuir très souple (Bérard, Gobilliard,Cuirs et peaux, 1947, p.63).V. badamier ex. 1. B. − Souvent en appos. Prunier myrobolan. Arbre mesurant environ huit mètres, à branches courtes, à rameaux très glabres, à fleurs blanches donnant un fruit rouge, globuleux, à pulpe et à noyau, ovoïde et aigu, d'origine incertaine (vraisemblablement Amérique du Sud), fréquemment utilisé comme porte-greffe (d'apr. Nicholson, Dict. d'hortic., Marseille, J. Laffitte, t.4, 1981 [1896-97], s.v. prunier). Les pruniers européens dériveraient de croisements multiples entre le prunier myrobolan et le prunellier (Boulay,Arboric. et prod. fruit., 1961, p.42).Myrobolan (...) ce type de porte-greffe est assez polyvalent au point de vue du sol. Il est incompatible avec la variété Reine-Claude d'Althan (Catal. des pépinières Minier, Angers, automne 1977, p.90). Prononc. et Orth.: [miʀ
ɔbɔlɑ
̃], [-ba-]. Homon. mirobolant. Ac. 1694-1740: myrobolan et myra-; Ac. 1762-1878: myrobolan; Littré: myrobolan ,,la forme régulière est myrobalan et le langage scientifique devrait ne se servir que de cette forme``; Rob.: myrobolan; Lar. Lang. fr.: myrobalan ou -bolan et mir-. Étymol. et Hist. Ca 1256 mirabolan (Aldebrandin de Sienne, Rég. du corps, éd. L. Landouzy et R. Pépin, p.53, 16); xiiies. mirobolan (Livre des simples médecines, éd. P. Dorveaux, p.131); 1539 myrobalans (Est.). Empr. au lat. myrobalanum «espèce de noix aromatique», myrobalanus (ds Blaise Lat. chrét., sans réf.), du gr. μ
υ
ρ
ο
β
α
́
λ
α
ν
ο
ς «gland parfumé», comp. de μ
υ
́
ρ
ο
ν «parfum» et β
α
́
λ
α
ν
ο
ς «gland». |