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MIRMIDON, MYRMIDON, subst. masc.
Littér. Personne de petite taille, insignifiante et sans valeur, voire prétentieuse, ridicule, et qui veut paraître supérieure. À ces paltoquets de journalistes (stances). De vous, ô mirmidons! Je ferai table rase. Regardez ce talon: Faut-il qu'il vous écrase Comme le dernier des roquets? (Reybaud,J. Paturot,1842, p.209).C'est donc vous, s'écria Jolibois, qui dénigrez la République! (...) C'est vous, pygmée, vous, mirmidon, qui voulez la renverser! (Sandeau,Sacs,1851, p.59).David, ce colosse injurié par des mirmidons, n'était-il pas (...) l'amour du passé, l'amour du grand uni à l'érudition? (Baudel.,Curios. esthét.,1859, p.216).
Rem. Employé au fém. p. plaisant. par Huysmans (ds Lar. Lang. fr.): Une aimable vieille un peu toujours dans les brindes et un peu puérile, avec sa taille de myrmidone.
Prononc. et Orth.: [miʀmidɔ ̃]. Ac. 1718-1798: mirmidon; 1835-1878: mirmidon ,,quelques-uns pour se conformer à l'étymologie, écrivent myrmidon``; 1935: mirmidon ,,on écrit aussi myrmidon``; Littré, DG, Rob.: myr- ou mir-. Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 nom de peuple Mirmidoneis (Benoît de Sainte-Maure, Roman de Troie, 572, éd. L. Constans); 1464 (Jean Molinet, La Complainte de Grèce, éd. N.Dupire, I, p.25); 2. a) 1586 «individu de petite taille» (G. Bounyn, Satyre au Roy ds Satires fr. du XVIe, II, 153 ds Quem. DDL t.12); b)p.ext. 1665 «individu de peu de force, de crédit» (Molière, Dom Juan, I, 2) Empr. au lat. Myrmidones, lui-même empr. au gr. Μ υ ρ μ ι δ ο ́ ν ε ς rapproché du gr. μ υ ́ ρ μ η ξ «fourmi» par étymol. pop. et expliqué par des légendes différentes: les Eginètes devraient ce nom à la métamorphose de fourmis en humains (Ovide, Métamorphoses, VII, 654), Eaque, roi d'Egine, voyant son royaume dévasté par la peste, obtint de son père Zeus que les fourmis soient changées en hommes ou parce qu'ils creusaient la terre et vivaient dans des abris souterrains à la manière des fourmis (Strabon, Géogr., 8, 6, 16). Selon une 3elégende (Servius, Commentaire à Virgile, IV, 402) Myrmex, jeune Athénienne, s'étant fait passer pour avoir inventé la charrue, création d'Athéna, la déesse la transforma en fourmi, plus tard Zeus la transforma à nouveau en être humain ainsi que tout le peuple des fourmis. Fréq. abs. littér.: 54. Bbg. Quem. DDL t.12, 21.