| MUSIQUETTE, subst. fém. Familier A. − [Correspond à musique I A 3] Musique facile, sans prétention (et sans réelle valeur artistique). Synon. petite musique.N'aimer que la musiquette; radio, émission qui diffuse de la musiquette. La Princesse fait de la musique avec Sauzet, une musiquette vieillotte qui a l'air de Monsieur et Madame Denis instrumenté par Sébastien Bach (Goncourt,Journal,1873, p.933): . Cette Symphonie pastorale, avec ses imitations du cri des oiseaux, elle trouva cela puéril. Les sons lui arrivaient à travers une épaisseur de distraction et d'ennui. En vérité elle n'écoutait pas, elle ne pouvait pas écouter. La moindre musiquette aurait bercé aussi bien sa rêverie.
Montherl.,J. filles,1936, p.961. − Au fig. Le romantisme banal, qui allait s'épandre et se vulgariser jusqu'à bercer de sa musiquette le sentimentalisme facile de la bourgeoisie allemande (Béguin,Âme romant.,1939, p.313). B. − [Correspond à musique I A 5] Rare. Petit air de musique. Moi, jouant en sourdine un rigaudon de Rameau sur un piano de campagne aux sons vieillots, et trouvant délicieuse cette musiquette du temps passé (Loti,Rom. enf.,1890, p.167). − P. anal. Des pics-verts (...) déroulaient les courbes de leur vol, glissant (...), avec leur cri précipité, leur aigre musiquette à trois notes (Genevoix,Raboliot,1925, p.243). C. − [Correspond à musique I D] Rare, p. iron. Petite formation musicale, militaire. Une horde d'anciens combattants, drapeaux et musiquette en avant, remontaient les Champs-Élysées pour aller donner du feu à leur malheureux pote (R. Fallet, Le Triporteur,1951, p.337 ds Rob. Suppl. 1970). Prononc. et Orth.: [myzikεt]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1873, mai une musiquette vieillotte (Goncourt, loc. cit.). Dér. de musique*; suff. -ette*. Fréq. abs. littér.: 13. |