| MUSCULAIRE, adj. Qui se rapporte, qui appartient aux muscles. Le développement intellectuel et musculaire des enfants (Carrel,L'Homme,1935, p.140).Contre les fulgurantes décharges de la honte, je me défendais par un blocage musculaire (Sartre,Mots,1964, p.88):. Le goût de vivre est une sorte d'aisance générale de l'instinct. Comme l'aisance musculaire, il est assuré par un certain tonus de l'élan vital, ni trop, ni trop peu.
Mounier,Traité caract.,1946, p.135. SYNT. Action, activité, contraction, effort, énergie, force, puissance, tonus, travail musculaire; apathie, atrophie, irritabilité, paralysie musculaire; cellules, fibres, tissus musculaires. ♦ Système musculaire. ,,Ensemble des muscles (généralement des muscles striés) de l'organisme`` (Méd. Biol. t.3 1972). Les professions qui, comme celle de laboureur, conduisent à exercer d'une manière à-peu-près égale les diverses parties du système musculaire, sont les plus favorables à la santé (Laennec,Auscult.,t.2, 1819, p.221). ♦ Sens musculaire. On désigne sous le nom de sens musculaire la sensibilité spéciale par laquelle nous avons conscience de l'état de contraction de nos muscles et du degré d'effort par lequel ils contribuent à tel ou tel mouvement (Tscheuschner,Prévis. temps,1919, p.5). REM. 1. Musculairement, adv.Du point de vue musculaire. Un violoncelliste initié musculairement au principe des rebondissements de l'archet (Alexanian,Violoncelle,1914, p.210).Les heures de travail souvent épuisantes musculairement ou nerveusement, doivent être suivies, chaque jour, d'un nombre suffisant d'heures libres (Le Corbusier,Charte Ath.,1957, p.40). 2. Muscularité, subst. fém.Qualité de ce qui est musclé, état de ce qui est musculaire. Il n'est pas étonnant de trouver beaucoup de gens qui attribuent à cette manie de muscularité la misérable pauvreté des résultats intellectuels que nous obtenons (Taine,Notes Anglet.,1872, p.149).On peut admettre que, dans certains cas, la contractilité est devenue muscularité; la cellule, ainsi adaptée à cette capacité de contraction intense et rapide est devenue cellule musculaire (Policard,Histol. physiol.,1922, p.326). Prononc. et Orth.: [myskylε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1698 «se dit de diverses artères et veines des muscles postérieurs du cou, des lombes et de la cuisse» (Dionis, L'Anatomie de l'homme, registre d'apr. FEW t.6, 3, p.262b); 2. 1765 «qui se rapporte aux muscles» (Encyclop. t.10); 1805 système musculaire (Destutt de Tr., Idéol. 3, p.435); 1855 sens musculaire (Littré-Robin). Dér. sav. du lat. musculus (v. muscle); suff. -aire1*. Fréq. abs. littér.: 896. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2227, b) 976; xxes.: a) 720, b) 952. Bbg. Quem. DDL t.17 (s.v. musculairement). |