| MOXA, subst. masc. MÉD. Substance (telle que la poudre d'armoise) à laquelle on a donné le plus souvent la forme d'un cône, qu'on fait brûler lentement sur la peau ou à une faible distance du corps; p. méton., l'application de cette substance sur la peau. Appliquer, faire, préparer des moxas. Ses crises nerveuses, débutant par des sanglots, se terminaient dans un flux de larmes; et on avait pratiqué tous les remèdes, depuis les tisanes jusqu'aux moxas, si bien que, par lassitude, elle accepta les offres de Bouvard (Flaub., Bouvard,t. 2, 1800, p. 72).Les bonzes accomplissent les rites. (...) Les autres [bonzes] exhibent des crânes rasés où des marques blanches de moxas indiquent le nombre des vœux (Claudel, Connaiss. Est,1907, p. 29).REM. Moxibustion, subst. fém.Procédé de cautérisation consistant à utiliser le moxa. Selon les médecins chinois, la moxibustion donnerait de bons résultats dans diverses affections rhumatismales, les névralgies, les céphalées rebelles, les insomnies, les troubles digestifs fonctionnels. Ce procédé est encore utilisé aujourd'hui au Japon (Méd. Biol.t. 21971).Plusieurs techniques peuvent être employées pour la moxibustion (CréponAcup.1980). Prononc. et Orth. : [mɔksa]. Att. ds Ac. dep. 1835. Au plur. des moxas. Étymol. et Hist. 1694 « corps à combustion lente servant à cautériser » (P. Pomet, Hist. gén. des drogues, p. 10); 1821 « la cautérisation elle-même » (Encyclop. Méthod. Méd.). Mot japonais moe-ku-sa, qui aurait été introduit en Europe sous la forme moxa par le médecin hollandais Busschot qui exerçait à Batavia (v. FEW t. 20, p. 105a), déjà en angl. en 1677 (v. NED). Fréq. abs. littér. : 27. Bbg. Boulan 1934, p. 206. |